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Sarajevo : écoles priées de garder les enfants à l’intérieur, vols annulés face au pic de pollution

Vue aérienne de bâtiments émergeant d'une épaisse couche de brouillard à Sarajevo, en Bosnie, le 18 décembre 2025.
Vue aérienne de bâtiments émergeant d'une épaisse couche de brouillard, à Sarajevo, en Bosnie, le 18 décembre 2025. Tous droits réservés  AP Photo/Armin Durgut
Tous droits réservés AP Photo/Armin Durgut
Par Eldar Emric avec AP
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IQAir a classé la qualité de l’air dans la catégorie « malsaine », une évaluation qui souligne des conditions défavorables pour la santé.

Des vols ont été annulés, les enfants ont été invités à rester à l’intérieur et les travaux de construction en extérieur ont été interdits à Sarajevo jeudi, alors qu’une épaisse couche de brouillard enveloppait la capitale bosnienne.

Sarajevo est traditionnellement confrontée à une forte pollution en hiver, due principalement au chauffage domestique et aux transports. La ville est située dans une vallée entourée de montagnes qui peuvent retenir l’air pollué pendant des jours d’affilée en l’absence de vent.

Plusieurs vols au départ de l’aéroport de Sarajevo ont été annulés et les voitures circulaient au ralenti en raison d’une faible visibilité pendant l’heure de pointe matinale. Certains habitants de Sarajevo ont été vus portant des masques pour se protéger de l’air toxique.

La qualité de l’air à Sarajevo jugée « malsaine »

Jeudi, la société suisse spécialisée dans la technologie de la qualité de l’air IQAir a classé la qualité de l’air à Sarajevo comme « malsaine ». La ville arrive souvent en tête du classement mondial des lieux à mauvaise qualité de l’air.

Mercredi, les autorités ont interdit l’accès au centre-ville de Sarajevo aux camions de plus de 3,5 tonnes, ainsi qu’aux voitures et camions ne respectant pas les normes environnementales de l’Union européenne. Les travaux de construction en extérieur ont été proscrits, tout comme les rassemblements publics.

Des experts ont mis en garde : l’exposition aux PM2,5 (fines particules inhalables d’un diamètre de 2,5 micromètres ou moins) a entraîné une hausse des infections respiratoires, ainsi que des cas de cancer, de maladies cardiovasculaires et de décès prématurés à Sarajevo, dans d’autres grandes villes de Bosnie et ailleurs dans les Balkans occidentaux.

« Nous avons besoin d’une solution systémique »

Enis Krecinic, expert de la pollution de l’air à l’institut météorologique d’État, affirme que les niveaux de particules toxiques à Sarajevo sont parfois dix fois supérieurs à ce qu’ils devraient être. Il souligne qu’il est peu probable que la situation évolue de sitôt.

« Nous avons besoin d’une solution systémique », dit-il, ajoutant qu’environ 40 000 foyers ont besoin de temps pour « passer à des systèmes de chauffage alternatifs respectueux de l’environnement ».

Nombre de pays des Balkans affichent de piètres résultats en matière de protection de l’environnement, malgré les promesses d’amélioration dans la perspective d’un rapprochement avec l’Union européenne. Les rivières balkaniques sont souvent encombrées de déchets et le recyclage y est quasi inexistant, tandis que de nombreuses villes ont vu une construction effrénée réduire les espaces verts.

L’air à Belgrade, la capitale de la Serbie voisine, a également été jugé « malsain pour les groupes sensibles » jeudi.

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