Aquarius : "il y a une zone grise dans le droit maritime"

Aquarius : "il y a une zone grise dans le droit maritime"
Par Loreline Merelle
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Interview avec Eugenio Ambrosi, directeur de l'Organisation internationale pour les migrations (IOM) à Bruxelles. Selon lui, l'Italie n'a pas enfreint la loi en fermant ses ports.

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Entretien avec Eugenio Ambrosi, directeur de l'Organisation internationale des migrations (IOM) 

Damon Embling, Euronews : **que pensez-vous de ce drame autour du bateau de sauvetage, l'Aquarius ? **

Eugenio Ambrosi : " Cela confirme le problème que l'Europe connaît depuis trois, quatre ans. Depuis l'augmentation des flux. C'est qu'il manque une réponse commune, une gestion et une gouvernance commune des flux et du phénomène migratoire."

En fermant ses ports, est-ce que l'Italie enfreint la loi ?

"C'est un peu une zone grise et tout tourne autour de cette définition du port le plus sûr. C'est clair que le bateau qui sauve des gens en mer, des migrants ou toute autre personne a l'obligation et doit être autorisé à s'amarrer dans le port le plus proche et le plus sûr. Dans cette partie spécifique de la Méditerranée, l'Italie est responsable pour la zone de recherche et de sauvetage et à la fin de la journée, les Italiens doivent faire un appel pour dire si le bateau peut ou non entrer au port. Donc c'est peut être légal ce qu'ils ont fait mais cela n'aide pas nécessairement dans cette situation là."

Cela arrive au moment où l'Europe est confrontée à une grave crise identitaire. Que pensez-vous de ce qui se passe entre l'Italie et la France ?

"La question est plus générale. Il s'agit de savoir si c'est seulement sur l'aspect migratoire que l'Union européenne n'arrive pas à faire front commun or si c'est le symptôme d'un mal-être plus large, d'une Union qui semble avoir beaucoup de divisions sur un grand nombre de sujets et des difficultés à avoir une vision commune. C'est la question que l'Union devrait se poser et résoudre, espérons le."

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