Italie : Conte dévoilera les mesures d'assouplissement du confinement en fin de semaine

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Par Euronews avec AFP
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🇮🇹 Covid-19 : la phase de redémarrage du pays devrait débuter le 4 mai selon le Premier ministre italien.

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Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a annoncé mardi qu'il détaillerait "avant la fin de cette semaine" les mesures que le pays prendra pour assouplir les restrictions, faire redémarrer l'économie et sortir progressivement de la crise du coronavirus.

"Nous élaborons un programme d'ouvertures progressives, homogènes au niveau national, qui nous permettra de rouvrir une grande partie des activités de production et commerciales, tout en maîtrisant la courbe de contagion" a-t-il affirmé devant les sénateurs.

"J'aimerais pouvoir dire rouvrons tout. Tout de suite. On redémarre demain matin", avait-il écrit plus tôt sur son compte Facebook. "Mais une telle décision serait irresponsable. Elle ferait monter la courbe de contagion de façon incontrôlée et rendrait vains tous les efforts que nous avons faits jusqu'à présent".

L'Italie, confinée depuis le 9 mars

L'Italie, pays d'Europe le plus touché par le coronavirus, est en quarantaine depuis le 9 mars, certaines régions du Nord ayant imposé un confinement encore plus tôt. La période de quarantaine, qui a été prolongée à deux reprises, doit s'achever le 3 mai. Le gouvernement s'efforce d'éviter une nouvelle flambée des infections par le virus, qui a fait plus de 24 000 morts en Italie, tout en épargnant à l'économie des dommages supplémentaires.

"Ce gouvernement a mis la protection de la santé des citoyens au premier plan, mais il n'est certainement pas insensible à l'objectif de préserver l'efficacité du système de production", écrit Giuseppe Conte.

Il expose dans son message les difficultés liées à la "phase 2" de redémarrage du pays, en précisant qu'il en communiquerait les détails à ses concitoyens "avant la fin de cette semaine". "Nous pouvons raisonnablement penser que nous l'appliquerons à partir du 4 mai".

Pas de "compromis au rabais" lors du Conseil européen

Le chef du gouvernement italien a affirmé mardi qu'il refuserait des "compromis au rabais" lors du Conseil européen de jeudi qui doit discuter d'une réponse économique commune de l'UE à la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.

"Je n'accepterai pas de compromis au rabais : soit nous gagnons tous, soit nous perdons tous" ensemble au sein de l'UE, a-t-il dit devant les sénateurs italiens.

L'Italie se bat depuis des semaines pour la mise en place d'un emprunt européen commun pour lutter contre les conséquences de la crise économique provoquée par l'épidémie, mais cette idée est rejetée par plusieurs pays du Nord, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas.

Je n'accepterai pas de compromis au rabais : soit nous gagnons tous, soit nous perdons tous
Giuseppe Conte
Président du conseil italien

"L'UE et la zone euro ne peuvent pas se permettre de répéter les mêmes erreurs commises lors de la crise financière de 2008, quand il n'a pas été possible d'offrir une réponse commune", a-t-il poursuivi.

Après des semaines d'atermoiements, les ministres européens des Finances sont parvenus le 9 avril à un accord sur un paquet de sauvetage d'environ 500 milliards d'euros, laissant en suspens la question d'une mutualisation de la dette.

Jusqu'à 240 milliards d'euros seront mobilisés sur le Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de secours de la zone euro ayant très mauvaise presse dans le Sud en raison des contreparties budgétaires strictes qu'il impose aux Etats qui l'utilisent.

L'accord de l'Eurogroupe prévoit toutefois que les prêts accordés à travers le MES pourront être utilisés sans condition pour les dépenses de santé et de prévention liées au coronavirus.

Après avoir longtemps critiqué le MES, M. Conte a affirmé mardi qu'avant de le rejeter définitivement il convenait de voir si son utilisation était conditionnée ou non.

Il a assuré en outre qu'il ne souhaitait pas s'opposer à cet instrument car certains pays qui mènent le même combat que l'Italie en faveur d'une mutualisation de la dette pour faire face à la crise, comme l'Espagne, sont favorables à un MES sans condition.

M. Conte a soutenu lors de son allocation le projet français, illustré il y a une dizaine de jours par le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, prévoyant un fonds de "500 milliards d'euros environ", destiné "aux dépenses d'avenir", "limité dans le temps" mais capable d'émettre de la dette commune.

Le nombre de malades baisse en Italie

Le nombre de malades du Covid-19 a baissé mardi en Italie pour le deuxième jour consécutif, selon le bilan officiel, qui fait état de 107 709 malades, soit 528 de moins que la veille. L'Italie a toutefois enregistré 534 décès, ce qui porte le total de morts à 24 648.

Les trois régions les plus touchées de la péninsule restent la Lombardie (nord), avec 67 931 cas et 12 579 morts, l'Emilie-Romagne (centre-nord, 23 092 cas et 3 147 morts) et le Piémont (nord-ouest, 21 955 cas et 2 485 morts).

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