Jeudi, le quatrième sommet européen depuis le début de la crise sanitaire doit enfin permettre aux 27 de s'entendre. Division ou solidarité, il sera l'heure de choisir. Les négociations s'annoncent très disputées.
Pour la quatrième fois depuis le début de la crise sanitaire, Le Conseil Européen se réunit ce jeudi par visioconférence. Jusqu'ici la division l'emporte sur la solidarité, certains imaginent même le sommet de jeudi comme le début d'une guerre de tranchée entre les pays du Nord, inquiets de payer pour les dépenses de ceux du Sud, qui eux appellent à cette mutualisation des dettes.
Dans sa lettre d'invitation envoyée ce mardi, le président du conseil, le Belge Charles Michel a tenu à rappeler à chaque participant l'importance de, je cite, "pouvoir discuter ouvertement de ces questions entre nous pour que nous puissions aller de l'avant de toute urgence afin de progresser."
Invitée sur le plateau d'euronews, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, souhaite un plan de relance ambitieux car dit elle "soit nous coulons tous, soit nous flottons tous. L'Espagne veut que tout le monde flotte, c'est certain. C'est pourquoi nous avons fait ce que tout pays qui veut contribuer à la construction d'un consensus en Europe ferait : mettre sur la table une proposition responsable, qui s'appuie sur les mécanismes existants, qui est ambitieuse car nous aurons une énorme reprise devant nous."
Les négociations seront âpres pour compléter le dispositif initial à 540 milliards d'euros, les experts estiment les besoins entre 1 000 et 1 500 milliards d'euros pour sortir l'Europe de la récession après la pandémie.