Ne pas laisser les algorithmes mener vers l’ubérisation du travail

Ne pas laisser les algorithmes mener vers l’ubérisation du travail
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Par Aida Sanchez AlonsoEuronews
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Les travailleurs de la plateforme numérique ont manifesté à Bruxelles pour réclamer un meilleur encadrement européen des conditions de travail.

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La circulation dans le quartier européen à Bruxelles au ralenti. Les chauffeurs Uber manifestaient mercredi contre les conditions de travail de la plateforme numérique. Ce rassemblement est un rappel à l'ordre à destination de la Commission européenne qui doit présenter d'ici la fin de l'année des propositions pour améliorer la qualité de l'emploi du secteur. 

Certains représentants ont pu rencontrer le Commissaire européen en charge de l'Emploi et des droits sociaux. De son côté le Parlement européen a souligné le mois dernier la précarité et les difficultés liées à l’économie numérique. "Les plateformes, elles ont trouvé le moyen d'avoir les avantages du statut d'indépendant et les avantages du statut de salarié. Mais pour le travailleur c'est les inconvénients des deux", insiste l’eurodéputé de la gauche radicale Leila Chaibi.

Les conditions de travail ne sont pas le seul point de mécontentement. A Barcelone le syndicat des chauffeurs de taxi a expulsé à deux reprises Uber de la ville. Son dirigeant lance l'alerte à propos du recours aux algorithmes de ces plateformes numériques. Selon une étude syndicale les entreprises Cabify, Uber et Bolt s'observent mutuellement pour faire monter les tarifs. "S'entendre sur les prix c'est comme créer un cartel. A travers l'algorithme ils ont trouvé la façon de détruire le contrat de travail", dénonce Alberto Álvarez, responsable du syndicat catalan Elite Taxi.

Les algorithmes ne sont pas publics car ils sont considérés comme un secret industriel. Ce sont ces systèmes qui décident des prix et parfois même des plages horaires. 11% des travailleurs européens ont déjà travaillé à travers l'une de ces plateformes et les chiffres ne cessent de progresser.

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