"Nous voulons payer un prix décent mais pas une flambée des prix" du pétrole

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen Tous droits réservés AP Photo/Martin Meissner
Par Shona MurrayEuronews
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Au sommet du G7 en Allemagne, la présidente de la Commission européenne soutient l'idée d'un plafonnement des prix du pétrole pour limiter les bénéfices de la Russie.

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Les dirigeants du G7 étudient la possibilité d'imposer un plafonnement des prix du pétrole afin de limiter les capacités de Moscou à financer la guerre en Ukraine. Ce plafond réduirait les bénéfices que le Kremlin tire de la flambée des prix de cette ressource.

Au micro d'Euronews, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, souligne qu'il faut une alliance internationale pour que ce dispositif fonctionne.

Euronews :

Quel est le sens de ce plafonnement des prix ?

Ursula von der Leyen :

L'Union européenne s'éloigne du pétrole russe. Ce qui ne doit pas se passer c'est que Vladimir Poutine prenne ce pétrole et le vende sur le marché mondial, que les prix montent et qu'il remplisse son trésor de guerre. Pour cela il faut une large alliance qui indique que nous voulons payer un prix décent, mais pas une flambée des prix. Nous voulons payer la production de pétrole, mais à un certain niveau, il devrait y avoir un plafonnement des prix et nous y adhérons tous.

Euronews :

Pensez-vous obtenir le soutien de l'Inde et de la Chine sur ce plafonnement ?

Ursula von der Leyen :

Nous étudions cela avec eux. C'est compliqué, ce n'est pas trivial. Nous devons l'étoffer. Mais cela vaut la peine de l'examiner car nous devons apporter une réponse.

Euronews :

Il y a des craintes sur le fait que le sixième paquet de sanctions ne donne pas les résultats escomptés pour limiter le trésor de guerre ?

Ursula von der Leyen :

Non, pas du tout. Au contraire. Nous constatons que les sanctions frappent et blessent de plus en plus l'économie russe. Si vous regardez les différents secteurs, nous observons qu'ils se dégradent lentement mais sûrement à cause du contrôle des exportations. Les mises à jour, les technologies, tout ce dont vous avez besoin, tous les biens dont vous avez besoin pour vous moderniser n'arrivent pas en Russie.

Euronews :

Concernant la sécurité alimentaire, est-ce qu'il y a des mesures concrètes pour faire face à l'embargo russe en mer Noire ?

Ursula von der Leyen :

Le blocage de la mer Noire par la Russie est scandaleux. Ils font du chantage alimentaire sur nous tous et c'est profondément atroce. Ce que nous essayons de faire c'est d'aider l'Ukraine autant que possible pour exporter ses céréales tant que le blocage russe est en cours, à travers différents moyens par exemple par train ou par la route et même sur le Danube. Cela progresse. Voici quelques chiffres. En avril : 1,2 million de tonne ont pu sortir. En mai : 1,7 et au mois de juin 2,5. Donc nous progressons dans notre aide à l'Ukraine pour exporter ses céréales. Bien sûr ce n'est pas suffisant car avant la guerre, l'Ukraine exportait environ 5 millions de tonnes par mois. C'est que nous devons atteindre.

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