Pertes et dommages climatiques : Ursula von der Leyen prête à examiner des aides supplémentaires

Ursula von der Leyen, John Kerry, Emmanuel Macron et Cyril Ramaphosa lors d'une rencontre en marge du sommet sur le climat COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Ursula von der Leyen, John Kerry, Emmanuel Macron et Cyril Ramaphosa lors d'une rencontre en marge du sommet sur le climat COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte. Tous droits réservés Ludovic Marin/AP
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Par Ana LAZAROYolaine de Kerchove (traduction)
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La présidente de la Commission européenne a fait cette révélation à Euronews lors de la COP27 à Sharm el-Sheikh en Egypte.

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La question des pertes et dommages est devenue l'un des principaux sujets de la COP 27. Pour Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, l'idée est de faire payer les gros pollueurs pour les dommages climatiques dans les pays en développement. 

"C'est un sujet important et je suis heureuse que ce soit un point à l'ordre du jour cette fois-ci à la COP27. Ce n'était jamais le cas auparavant. Il est donc important maintenant de s'asseoir et de vraiment définir et trier ce dont il s'agit, puis d'examiner les financements disponibles. Et je ne parle pas des 100 milliards qui sont destinés au financement climatique. L'Union européenne fait aussi sa part, plus que sa part, avec 23 milliards. Mais je parle d'autres fonds que nous devons examiner", a déclaré Ursula Von der Leyen à Euronews_,_ lors de la COP27 à Sharm El Sheikh.

Jeremy Wilks, Euronews : Le moyen le plus rapide d'y parvenir est d'imposer une taxe exceptionnelle aux compagnies d'énergie qui font des profits records. Pourquoi cela ne se fait-il pas ?

"Oh, nous venons juste d'élaborer la législation au sein de l'Union européenne pour permettre aux Etats membres de mettre en place une taxe exceptionnelle pour écrémer les bénéfices excessifs des entreprises productrices d'énergie", répond Ursula Von der Leyen.

Jeremy Wilks, Euronews : Mais est-ce que vous dites aux autres dirigeants que vous vous réunissez ici pour faire la même chose ? 

"Ce n'est pas à moi de le leur dire, mais je peux leur montrer que cela fonctionne au sein de l'Union européenne et que les Etats membres prennent cet argent pour soutenir les ménages vulnérables et les entreprises vulnérables. Il s'agit donc d'une approche ciblée, et c'est absolument la bonne chose à faire. Je pense que c'est une contribution de crise que les entreprises productrices d'énergie devraient apporter".

Jeremy Wilks, Euronews : L'une des autres critiques formulées par les pays pauvres à l'égard des pays riches que j'ai entendues aujourd'hui est que les pays riches gardent pour eux certaines des nouvelles technologies, les voitures électriques, les batteries, etc. ..... Sommes-nous vraiment assez équitables dans cette transition ou essayons-nous simplement de la faire se produire en Europe et pas partout ailleurs ?

"C'est un point très important. Prenons, par exemple, les trois accords conclus lors de la COP 27. L'un d'eux a été conclu avec le Kazakhstan sur les énergies renouvelables à base d'hydrogène, mais aussi sur les batteries. Et ce que nous faisons, c'est apporter des investissements, mais aussi des investissements privés dans la région. Le Kazakhstan peut donc développer la chaîne de valeur. Mais ce n'est pas exclusif. C'est lui qui décide de l'ampleur de son expansion et de la destination de ses exportations.", ajoute la présidente de la Commission européenne.

Video editor • Vassilis Glynos

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