Frictions commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis

Le président américain, Joe Biden, défend à Washington la loi sur la réduction de l'inflation
Le président américain, Joe Biden, défend à Washington la loi sur la réduction de l'inflation Tous droits réservés Susan Walsh/AP
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Par Stefan Grobe
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L'UE cherche la bonne réponse à la loi américaine sur la réduction de l'inflation. Les subventions annoncées par Washington vont limiter la concurrence aux détriments des entreprises européennes.

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Le président américain aime se présenter comme le champion de l'industrie nationale et comme le défenseur de l'intérêt des Etats-Unis. Mais ce positionnement politique de Joe Biden pose des problèmes avec les alliés européens.

La loi sur la réduction de l'inflation adoptée pendant l'été par Washington compte subventionner à hauteur de 354 milliards d'euros les technologies vertes américaines comme les voitures électriques, les énergies renouvelables ou encore les industries intensives en énergie.

L'Union européenne crie au scandale. Les 27 craignent que leurs entreprises soient de fait exclues du marché américain à cause d'une entorse aux règles du commerce international.

"Ce que nous demandons, c'est l'équité, nous voulons et attendons que les entreprises et les exportations européennes soient traitées de la même manière aux États-Unis que les entreprises et les exportations américaines sont traitées en Europe", souligne le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.

La loi sur la réduction de l'inflation entrera en vigueur en janvier. C'est la raison pour laquelle un groupe de travail entre l'Union et les Etats-Unis négocie depuis plusieurs semaines afin d'accorder une exception aux entreprises européennes.

Pour le moment un compromis semble flou. Les analystes sont d’ailleurs sceptiques quant à la possibilité de parvenir à une solution, Washington n'hésite pas à jouer avec les principes du libre-échange. La question est de savoir si politiquement les 27 peuvent envisager une réponse similaire.

"La dernière chose à faire maintenant, la chose la plus stupide à faire, serait de lancer une guerre commerciale, parce que nous sommes en position de faiblesse. C'est la simple réalité", prévient Jacob Kirkegaard, chercheur au German Marshall Fund.

Des contre-mesures européennes seraient politiquement dangereuses. L'UE dépend fortement des Etats-Unis dans l'effort d'armement de l'Ukraine et en matière d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié, pour compenser les livraisons suspendues de la Russie.

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