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Émeutes au Royaume-Uni : les travaillistes peuvent-ils rassembler le pays ?

Des contre-manifestants antifascistes se rassemblent à Liverpool, au Royaume-Uni, le mercredi 7 août 2024.
Des contre-manifestants antifascistes se rassemblent à Liverpool, au Royaume-Uni, le mercredi 7 août 2024. Tous droits réservés Jon Super/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Jon Super/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Luke Hanrahan
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Un sentiment anti-immigration bouillonne au Royaume-Uni depuis de nombreuses années. Il a incité des millions de personnes à voter pour le Brexit et a conduit le gouvernement conservateur précédent à proposer des plans d'immigration controversés.

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À la suite des émeutes d'extrême droite qui ont frappé le Royaume-Uni, le nouveau gouvernement de Keir Starmer a maintenant la lourde tâche de rassembler le peuple britannique après des années de rhétorique conservatrice anti-immigration.

Les émeutes d'extrême droite ont été en grande partie provoquées par de fausses informations concernant le meurtre de trois jeunes filles qui participaient à un atelier de danse dans la ville anglaise de Southport. Les utilisateurs des réseaux sociaux ont incorrectement identifié l'agresseur comme étant un immigré musulman.

Ces informations erronées ont entraîné une semaine d'émeutes que le Premier ministre britannique a qualifiées "d'acte de brutalité d'extrême droite".

Une contre-manifestation de masse

Toutefois, mercredi soir, la police britannique, qui s'attendait à de nouvelles émeutes de la part des manifestants d'extrême droite, s'est retrouvée face à des militants antiracistes pacifiques qui se sont présentés en nombre.

Vue aérienne de militants se rassemblant pour protester contre une manifestation anti-immigration d'extrême droite prévue à Walthamstow, Londres, le mercredi 7 août 2024.
Vue aérienne de militants se rassemblant pour protester contre une manifestation anti-immigration d'extrême droite prévue à Walthamstow, Londres, le mercredi 7 août 2024.Alberto Pezzali/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

Malgré cela, un fort sentiment anti-immigration couve au Royaume-Uni depuis de nombreuses années.

Il a incité des millions de personnes à voter pour le Brexit et a conduit le gouvernement conservateur à proposer des plans controversés pour envoyer les immigrants par avion dans des camps au Rwanda ou les placer dans des barges au large des côtes.

Le nouveau gouvernement travailliste a maintenant abandonné ces politiques, les considérant comme un gaspillage de l'argent des contribuables.

Un changement de ton est nécessaire

Le Dr Nigel Fletcher, qui a été conseiller de l'ancien Premier ministre britannique David Cameron, estime que les travaillistes doivent faire ce que les conservateurs n'ont pas fait en prenant des mesures significatives en matière d'immigration.

"Les travaillistes doivent non seulement résoudre le problème, mais aussi le résoudre d'une manière qui soit nettement et manifestement différente, en termes de ton et de substance, de la manière dont le gouvernement conservateur cherchait à y répondre", avance-t-il.

"En effet, s'ils poursuivent la rhétorique et les politiques dures du gouvernement précédent, ils s'aliéneront une partie de leur propre parti".

Le nouveau gouvernement britannique a récemment annoncé la création d'un commandement de la sécurité aux frontières pour lutter contre les organisations de passeurs, une initiative qui reflète la lutte plus large de l'Europe contre l'immigration illégale.

À mesure que le paysage politique évolue, le défi pour le gouvernement de Keir Starmer consistera à mettre en œuvre des politiques efficaces et humaines qui apaisent les deux côtés de l'échiquier politique.

Sources additionnelles • Adaptation : Vincent Reynier

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