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Emmanuel Macron écarte l'option du gouvernement NFP, la gauche voit rouge

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie commémorant le 80e anniversaire de la Libération de Paris, dimanche 25 août 2024.
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie commémorant le 80e anniversaire de la Libération de Paris, dimanche 25 août 2024. Tous droits réservés Teresa Suarez/AP
Tous droits réservés Teresa Suarez/AP
Par Serge Duchêne
Publié le Mis à jour
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Pas de fumée blanche pour Matignon : le président de la République a écarté l'option d'un gouvernement du NFP au nom de « la stabilité institutionnelle ». Emmanuel Macron lancera mardi de nouvelles consultations « avec les responsables des partis » et des « personnalités ».

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Coup de théâtre à l'issue de ce qui ne devait être qu'une journée de plus dans le processus des consultations à l'Elysée afin de préciser la candidature possible du nouveau premier ministre de France après que le Nouveau Front populaire a gagné le plus de sièges aux élections législatives sans toutefois s'assurer une majorité suffisante pour gouverner seul.

Emmanuel Macron a reçu vendredi, justement, la délégation du NFP ainsi que celle des Républicains, auxquelles ont suivi, ce lundi, les responsables du Rassemblement national.

De nombreuses "lignes rouges" ont vite commencé à apparaître. Le patron des Républicains Laurent Wauquiez a déclaré que LR voteront contre tout gouvernement avec les ministres de la France Insoumise.

En réponse à la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un gouvernement de gauche sans les LFI, le RN a répondu qu'il censurerait un gouvernement de gauche tout court, l'absence des ministres LFI n'y changerait rien.

De son côté, le Nouveau Front populaire a annoncé lundi qu'il ne retournerait à l'Elysée que pour discuter avec Emmanuel Macron "des modalités d'une cohabitation" avec un gouvernement dirigé par Lucie Castets, dans un communiqué commun aux partenaires de gauche.

Et voilà, en soirée, le verdict du locataire de l'Elysée est tombé : le gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis du NFP "serait immédiatement censuré par l'ensemble des autres groupes représentés à l'Assemblée nationale".

Donc, pour assurer « la stabilité institutionnelle » du pays - pour qu'il "ne soit ni bloqué, ni affaibli" - Emmanuel Macron va commencer dès demain, mardi 27 août, un nouveau cycle de consultations avec les responsables des partis et des personnalités "se distinguant par l'expérience du service de l'Etat et de la République".

La gauche vent debout

Les réactions des composants du Nouveau Front populaire ne se sont pas laissé attendre. Jean-Luc Mélenchon a appelé à une "réplique populaire et politique... rapide et ferme" à ce qu'il a qualifié de "situation d'une exceptionnelle gravité", créée, selon lui, par le président.

Le leader de LFI a également annoncé déposer une « motion de destitution » contre le chef de l’État, tout en promettant, par ailleurs, la censure d'un gouvernement de droite « le moment venu ».

Le même motif de destitution du président a été repris par le coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard :

Et, finalement, le secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel a appelé, dans la soirée, à des « rassemblements » et à « une grande mobilisation populaire » pour contrer le chef d'Etat - tout en excluant que le NFP fasse partie de nouvelles consultations avec l'Elysée si c'est pour "constituer un gouvernement qui continuerait la politique du gouvernement" sortant : « Ils ne veulent pas que ça change, ce n'est pas la peine que nous venions ».

Sources additionnelles • Le Figaro

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