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Colère des travailleurs de l’usine Audi à Bruxelles

Logo du constructeur automobile Audi
Logo du constructeur automobile Audi Tous droits réservés Matthias Schrader/AP
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Par Yolaine De Kerchove
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Le constructeur automobile allemand a annoncé un plan d’économie. Pour les employés, c’est la fermeture annoncée de la chaîne de production.

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Les salariés de l'usine Audi à Bruxelles n’ont pas repris le travail cette semaine après la pause estivale. Cette décision est la réaction directe à l’annonce de la maison mère, Volkswagen, de ne plus leur confier aucun modèle à assembler au-delà de 2025, autrement dit la menace d'une fermeture des chaînes de production.

Ce site belge produit un modèle haut de gamme de voiture électrique le SUV Q8 e-tron. Mais en raison d’une baisse de la demande et des coûts de production élevés, la direction a décidé de prendre des mesures fortes.

Plus de 3 000 emplois directs sont menacés ainsi que plusieurs centaines de sous-traitants.

Joaquin Malpica travaille depuis 2006 comme sous-traitant pour la logistique de l’usine et ne cache pas son exaspération.

"Moi, je suis en colère devant tout ce qu’il se passe, en colère envers cette décision de fermer le site. Si même il y avait des alternatives pour garder le site, mais on ne croit pas à ça. On n'y croit pas."

De son côté, la direction affirme que la fermeture n’est pas à l’ordre du jour et que d’autres pistes sont à l’étude.

"Il y a encore un certain nombre de possibilités, un certain nombre de pistes envisageables. L'une de ces pistes, par exemple, est que nous cherchons à intégrer certains projets qui peuvent être intégrés ici sur notre site. Pour donner un exemple : nous pourrions penser à produire des pièces pour d'autres usines", explique Peter D’hoore, porte-parole de l’usine Audi de Forest.

"Par ailleurs, nous discutons avec des investisseurs potentiels, avec lesquels nous nous mettrons autour de la table lorsque cela deviendra un peu plus concret. Mais je ne peux pas encore en dire beaucoup plus à ce sujet", ajoute-t-il.

Volkswagen est le premier groupe automobile européen. Il a annoncé cette semaine un plan d'économie. L’entreprise envisage ainsi pour la première fois de son histoire, la fermeture de deux usines en Allemagne et des licenciements secs, afin de faire face à la concurrence américaine.

"La concurrence internationale, c’est vraiment bien ça. On déplace le futur Q8 vers le Mexique parce que le potentiel de vente au Mexique et aux Etats Unis est beaucoup plus important. La main d’œuvre est sûrement moins chère. Ils n’ont pas les taxes à l’importation au niveau des Etats-Unis. Donc, on déplace clairement la production parce que 50% des futures ventes estimées se font sur le continent américain", analyse Pascal Debrulle, délégué syndical FGTB.

Une grande manifestation des travailleurs d'Audi Bruxelles est prévue le 16 septembre dans la capitale belge. Des délégués des syndicats allemands de Volkswagen comptent se joindre à la protestation.

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