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Les employés de Volkswagen annoncent une "résistance acharnée" aux fermetures d'usines

Des employés protestent avant le début d'une réunion d'entreprise dans un hall de l'usine VW à Wolfsburg.
Des employés protestent avant le début d'une réunion d'entreprise dans un hall de l'usine VW à Wolfsburg. Tous droits réservés Moritz Frankenberg/pool photo via AP
Tous droits réservés Moritz Frankenberg/pool photo via AP
Par Olivia Stroud
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Daniela Cavallo, la syndicaliste en chef de l’empire Volkswagen, promet une "résistance acharnée" aux fermetures d’usines.

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Les élus du CE de Volkswagen, une organisation représentant les travailleurs de VW, ont prononcé un discours accablant à l'usine de Wolfsburg mercredi. La présidente du conseil Daniela Cavallo a reproché au conseil d'administration de "ne pas faire son travail", après que l'entreprise a déclaré qu'elle pourrait devoir fermer des usines en Allemagne, l'économie la plus forte d'Europe.

"Nous n'avons pas de problème de coût du travail. Nous n'avons pas de problème de personnel. Nous avons un conseil d'administration qui ne se concentre pas assez sur le cœur de métier. Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que les salariés pâtissent des conséquences de vos erreurs", a déclaré Daniela Cavallo au conseil d'administration dans une salle remplie de milliers de travailleurs.

Volkswagen estime que l'entreprise pourrait ne pas survivre à la transition vers les voitures électriques si elle ne réduit pas ses coûts, en raison de ventes en baisse et de la concurrence acharnée de la Chine.

"Votre réponse est de fermer des usines ? De licencier du personnel ? D'imposer des réductions de salaire ? De telles mesures ne seraient acceptables que dans un seul cas de figure, à savoir si l'ensemble du modèle d'entreprise était mort", a ajouté Daniela Cavallo.

VW emploie près de 700 000 personnes, qui bénéficient de conditions de travail sûres, négociées dans les années 1990.

Arno Antlitz, directeur financier, a exhorté les travailleurs à accepter les réductions.

"Notre modèle économique est-il mort ? Si c'est le cas, Dr Antlitz, où est l'annonce ad hoc pour les marchés financiers ?" a encore déclaré Daniela Cavallo.

Un nouveau coup dur pour le gouvernement allemand

VW, le plus grand constructeur automobile d'Europe, qui est également la société mère d'Audi et de Skoda, tente d'économiser 10 milliards d'euros après que les mesures de gel des embauches et de licenciement des travailleurs temporaires adoptées l'année dernière se soient avérées insuffisantes.

Ces fermetures possibles d'usines sont un nouveau coup dur pour le gouvernement de coalition actuel, l'économie allemande étant largement dépendante de l'industrie automobile. Deux États d'Allemagne de l'Est ayant voté massivement pour le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne au cours du week-end, les experts suggèrent maintenant de prendre ces questions de fermetures d'usines très au sérieux.

Toutefois, cette situation pourrait aussi être l'occasion pour le chancelier allemand Olaf Scholz, dont la popularité a chuté ces deux dernières années en raison de querelles avec ses partenaires de coalition, de montrer son leadership. Cet épisode pourrait lui permettre de mettre en œuvre des politiques visant à encourager une transition en douceur vers les véhicules électriques.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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