Plus de 3,6 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce vendredi, lors d'un scrutin annoncé au coude-à-coude.
En Irlande, les électeurs sont appelés aux urnes ce vendredi, à l'occasion des législatives, qui permettront de désigner le prochain gouvernement.
Un scrutin qui s'annonce au coude-à-coude, dans un contexte marqué par des difficultés d'accès au logement et le coût de la vie. Le pays, qui compte près de 5,5 millions d'habitants, est en effet confronté à une pénurie de biens disponibles sur le marché. Leur rareté a fait flamber les prix, souvent hors de portée pour de nombreux jeunes, qui comptent parmi les plus mal lotis de l'Union Européenne en la matière.
La hausse de l'immigration reste aussi un sujet clivant, qui a suscité la désaffection des partis de centre-droit de la coalition sortante, le Fine Gael et le Fianna Fail.
Près de 20 % de la population irlandaise est née en dehors du pays, et 120 000 ressortissants étrangers sont venus s'y installer en l'espace d'un an, un record depuis 2007. Près de 100 000 Ukrainiens auraient été accueillis en Irlande depuis le début de l'invasion russe, en 2022.
Cette situation a attisé les crispations, qui se sont illustrées par des manifestations ces derniers mois.
L'impopularité de la coalition sortante pourrait profiter au Sinn Fein, le parti de gauche nationaliste, dont les capacités à nouer des alliances restent minces cependant.
Un paradoxe pour ce pays qui présente un budget excédentaire pour la troisième année consécutive. En 2024, l’excédent devrait avoisiner les 9 milliards d’euros, soit près de 3 % du produit intérieur brut (PIB).