Des milliers de personnes se sont une fois encore rassemblées devant le Parlement à Tbilissi à la veille de la désignation controversée d'un nouveau président.
Les manifestations anti-gouvernementales en Géorgie sont entrées dans leur troisième semaine. Ce mouvement d'ampleur a commencé lorsque le gouvernement dirigé par le parti Rêve géorgien a annoncé que les négociations d'adhésion à l'UE seraient repoussées jusqu'en 2028.
Face à la colère d'une partie de population, la police a régulièrement fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser les rassemblements, malmenant et arrêtant jusqu'à aujourd'hui plus de 400 manifestants et des opposants politiques.
Ces derniers ont accusé le parti au pouvoir, Rêve géorgien, de sacrifier les relations avec l'Europe au profit de liens plus étroits avec la Russie, ce que les autorités ont maintes fois réfuté.
La présidente Salomé Zourabichvili s'est exprimée à plusieurs reprises affirmant ne pas reconnaître le résultat des législatives, tout comme la nomination probable par ce Parlement élu selon elle irrégulièrement, de son successeur Mikhaïl Kavelachvili, membre du parti Rêve géorgien ce samedi.
Salomé Zourabichvili, dont le mandat de six ans expirera cette année, a été élue par un vote populaire, mais la Géorgie a approuvé des changements constitutionnels qui ont aboli l'élection directe du président et l'ont remplacée par un vote d'un collège électoral de 300 sièges composé de membres du Parlement, de conseils municipaux et de législatures régionales.
La situation politique est extrêmement tendue, et le jour de la passation de pouvoir pourrait donner lieu à des événements totalement imprévisibles.