Le géant russe Gazprom cesse, dès ce 1er janvier, ses livraisons de gaz à la Moldavie. Le gouvernement accuse Moscou d’utiliser l’énergie comme “une arme politique”.
Dès ce 1er janvier, le géant russe Gazprom va cesser ses livraisons de gaz à la Moldavie, qui aurait accumulé une dette de plus de 700 millions de dollars.
Un montant que Chisinau rejette, le gouvernement, qui à de nombreuses reprises a dénoncé des ingérences russes, accuse Moscou de mettre en place ce qu’il appelle “une tactique d’oppression”.
Au milieu de ce différend financier et diplomatique, les habitants, eux, s’inquiètent de possibles pénuries.
"Les augmentations de prix sont une chose, mais quand il n'y a plus de gaz du tout, c'est tout à fait différent. Il n'y aura pas de chauffage, pas de lumière, nous entrons donc dans une année très difficile", explique Petru Murzin, employé de poste.
À cela, s’ajoute la crainte d’une crise humanitaire en Transnistrie, une région séparatiste prorusse d’environ 250 000 habitants.
"Les habitants de la Transnistrie risquent d'émigrer vers Chisinau ou vers des comtés plus développés de Moldavie ou des grandes villes comme lorsque la guerre a commencé en Ukraine", s'inquiète Iuliana, qui travaille à domicile.
Il y a quelques jours, le Parlement moldave avait approuvé l’instauration d’un état d’urgence de 60 jours à partir du 16 décembre en prévision de l'interruption de livraison de gaz russe.