Le président vénézuélien sortant Nicolás Maduro a prêté serment pour un troisième mandat. L'opposition et l'Union européenne dénoncent une investiture illégitime.
Le président vénézuélien sortant Nicolas Maduro a prêté serment ce vendredi pour un troisième mandat de six ans. Une investiture qu'il a qualifié de "victoire de la démocratie" devant des invités triés sur le volet, principalement ses plus proches soutiens et quelques rares chefs d'Etat étrangers, comme le président cubain Miguel Díaz-Canel Bermúdez.
"Un coup d'Etat a été perpétré", a aussitôt réagi dans un communiqué la principale coalition d'opposition, Plataforma Unitaria, menée par Edmundo González et María Corina Machado.
Les Etats-Unis ont rapidement dénoncé un "simulacre" et imposé de nouvelles sanctions contre Caracas, portant notamment à 25 millions de dollars la récompense pour toute information permettant de traduire le dirigeant vénézuélien en justice.
L'Union européenne a elle aussi condamné cette investiture... La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a déclaré que "Maduro n'a pas la légitimité d'un président démocratiquement élu" et regrette que les autorités du pays "n'aient pas respecté" la volonté du peuple vénézuélien.
La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, s'est montrée plus dure, affirmant que "Maduro devrait être traduit en justice et non prêter un serment illégitime". Le Parlement européen a été la seule institution européenne à reconnaître le chef de l'opposition vénézuélienne, Edmundo González, comme le président élu du pays.
Lui et María Corina Machado ont tous deux reçu le prix Sakharov pour la liberté de l'esprit en décembre dernier.
Bruxelles a également annoncé des sanctions contre 15 personnes "coupables de saper la démocratie, l'Etat de droit ou les droits humains" dans le pays.