A peine sortie de la clandestinité l'une des cheffes de l'opposition María Corina Machado a été brièvement arrêtée ce jeudi après une manifestation contre le régime qui va réinstaller ce vendredi le président sortant Nicolas Maduro.
La tension était vive ce jeudi au Venezuela à la veille de la prestation de serment du président sortant Nicolas Maduro dont la réélection a été contestée par de nombreux pays dans le monde.
Alors qu'elle venait de participer à une manifestation géante à Caracas, la capitale, Maria Corina Machado, 57 ans, l'une des figure de proue du mouvement de contestation, a été interpellée par la police du régime vénézuélien.
Mme Machado vivait dans la clandestinité depuis le mois d'août dernier. Selon son entourage, la dissidente a été "violemment interceptée à sa sortie de la manifestation" en moto. Des coups de feu ont été tirés.
Elle a ensuite été libérée.
Maria Corina Machado avait décidé de réapparaître en public pour appeler à la liberté et défendre le candidat Edmundo González, considéré comme le véritable vainque de l'élection présidentielle du mois de juillet dernier.
Des Vénézuéliens se sont également déplacés en masse à l'étranger comme à New York, Madrid, Buenos Aires et Bruxelles.
Le candidat évincé, Edmundo González Urrutia, en déplacement en République dominicaine (après une halte notamment en Argentine et aux Etats-Unis), a tenu à envoyer un message d'espoir : "Nous nous verrons tous très bientôt à Caracas, dans la liberté", a-t-il déclaré.
Edmundo González Urrutia a de nouveau dénoncé l'enlèvement de son gendre, Rafael Tudares, qui remonte à 48 heures. Sur les réseaux sociaux, M. González a exigé des informations sur le lieu et l'état de santé de M. Tudares, qualifiant cet acte de violation flagrante des droits de l'Homme. "Je condamne fermement ces représailles politiques contre ma famille et contre ceux qui ont disparu ces derniers jours", a-t-il écrit sur X. Pour sa part, Mariana González, fille du leader de l'opposition et épouse de Tudares, a dénoncé le fait qu'il soit détenu au secret et que sa détention soit une tentative du gouvernement Maduro d'intimider son père.
Tandis que l'opposition se mobilisait, ce jeudi, le régime chaviste a également organisé des contre-manifestations à Caracas pour soutenir Nicoalas Maduro dans un contexte marqué par une vague d'arrestations.