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Kyiv "prête" à remettre à Pyongyang des soldats nord-coréens capturés en échange d'Ukrainiens

Un homme considéré comme un soldat nord-coréen dans un centre de détention à Kyiv, le 11 janvier 2025.
Un homme considéré comme un soldat nord-coréen dans un centre de détention à Kyiv, le 11 janvier 2025. Tous droits réservés  Screenshot from EBU video 2025_10282813
Tous droits réservés Screenshot from EBU video 2025_10282813
Par Gavin Blackburn & Jean-philippe LIABOT avec AP, EBU
Publié le Mis à jour
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Le service de sécurité ukrainien (SBU) a annoncé samedi qu'il avait capturé deux soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk et qu'ils étaient interrogés à Kyiv.

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré prêt à restituer à Pyongyang deux soldats nord-coréens capturés en échange de prisonniers de guerre ukrainiens détenus en Russie.

Cette déclaration intervient après que le Service de sécurité de l'Ukraine (SBU) a annoncé samedi qu'il avait capturé deux soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk.

"Si Kim Jong Un se souvient de ces citoyens et s'il est capable d'organiser un échange contre nos guerriers détenus en Russie, nous sommes prêts à transférer ces soldats. Il ne fait aucun doute qu'il y aura d'autres prisonniers de guerre nord-coréens", a déclaré M. Zelensky dans son discours vidéo nocturne.

Zelensky a en outre indiqué que les deux hommes sont toujours interrogés par le SBU avec l'aide de traducteurs coréens et que l'un d'entre eux aurait déclaré vouloir retourner en Corée du Nord tandis que l'autre aurait indiqué vouloir rester en Ukraine.

"Pour les soldats nord-coréens qui ne souhaitent pas rentrer, d'autres options sont envisageables, en particulier, les Coréens qui souhaitent contribuer à la paix en diffusant la vérité coréenne sur la guerre auront la possibilité de le faire", a ajouté M. Zelensky.

Le porte-parole du SBU, Artem Dekhtyarenko, a déclaré samedi dans une vidéo que les deux hommes anonymes avaient été transférés à Kyiv pour y être interrogés et recevoir des soins médicaux.

"Ils sont détenus dans des conditions adéquates qui répondent aux exigences du droit international. Les prisonniers ne parlent ni l'ukrainien, ni l'anglais, ni le russe, et la communication avec eux se fait donc par l'intermédiaire d'interprètes coréens. Au moment de sa capture, l'un des étrangers possédait une carte d'identité militaire russe délivrée au nom d'une autre personne enregistrée en République de Touva ", a-t-il déclaré. (Touva est une région russe frontalière de la Mongolie NDLR.)

Pyongyang n'a fait aucun commentaire sur la capture des deux soldats, mais la Corée du Nord n'a jamais confirmé publiquement qu'elle avait envoyé des troupes pour soutenir l'effort de guerre de la Russie.

Samedi, M. Dekhtyarenko a déclaré que leur capture constituait une "preuve indiscutable" de l'implication de la Corée du Nord dans la guerre.

Un haut responsable militaire ukrainien a déclaré le mois dernier qu'environ 200 soldats nord-coréens combattant aux côtés des forces russes à Koursk avaient été tués ou blessés au combat.

Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pyongyang, le 19 juin 2024.
Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pyongyang, le 19 juin 2024. Gavriil Grigorov/Sputnik

Ce responsable fournissait la première estimation significative des pertes nord-coréennes, plusieurs semaines après que l'Ukraine a annoncé que Pyongyang avait envoyé 10 000 à 12 000 soldats à la Russie pour l'aider dans la guerre qui l'oppose depuis près de trois ans à son voisin beaucoup plus petit.

La Maison-Blanche et le Pentagone ont confirmé le mois dernier que les forces nord-coréennes se battaient sur les lignes de front, essentiellement dans des positions d'infanterie.

Elles ont combattu avec des unités russes et, dans certains cas, de manière indépendante autour de Koursk.

Lundi matin, l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant l'agence d'espionnage du pays, a déclaré que 300 soldats nord-coréens avaient été tués dans les combats et qu'environ 2 700 autres avaient été blessés.

L'agence de presse a également indiqué que l'agence d'espionnage sud-coréenne avait déclaré que les troupes nord-coréennes étaient incitées par leurs commandants russes à se suicider plutôt que de risquer d'être capturées par les forces ukrainiennes.

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