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Pays-Bas : Geert Wilders menace de quitter la coalition en raison de la modification de la loi sur l'asile

Geert Wilders, chef du Parti néerlandais pour la liberté (PVV), prend la parole lors d'un rassemblement organisé par Matteo Salvini, chef de la Ligue italienne
Geert Wilders, chef du Parti néerlandais pour la liberté (PVV), prend la parole lors d'un rassemblement organisé par Matteo Salvini, chef de la Ligue italienne Tous droits réservés  AP Photo
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Par Tamsin Paternoster
Publié le
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Les différents partis du gouvernement néerlandais s'opposent depuis des mois sur un projet de loi qui vise à restreindre le droit d'asile aux Pays-Bas.

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Le leader néerlandais de droite Geert Wilders menace de quitter la coalition gouvernementale et d'appeler à de nouvelles élections si une loi controversée restreignant la loi sur l'asile du pays n'est pas adoptée.

Depuis des mois, la fragile coalition gouvernementale - composée du Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders, du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) conservateur et libéral, du Nouveau contrat social (NSC) centriste et du Mouvement paysan-citoyen (BBB) agraire et populiste - se divise au sujet de la législation visant à réduire le nombre de demandes d'asile dans le pays.

Une loi "mal rédigée", selon le Conseil d'État des Pays-Bas

Lundi, le projet de loi a été critiqué par le Conseil d'État néerlandais, qui a soulevé des questions quant à sa viabilité juridique et conclu que la législation était "mal rédigée".

Selon le plus haut organe consultatif du pays, les mesures proposées ont peu de chance d'entraîner une réduction des demandes d'asile et elles pourraient au contraire alourdir le fardeau des autorités chargées de l'immigration et des tribunaux.

Le Conseil d'État, qui donne son avis sur l'ensemble de la législation néerlandaise, a ainsi recommandé de ne pas mettre en place le projet de loi sous sa forme actuelle.

Geert Wilders a réagi en menaçant de démissionner si la loi n'était pas immédiatement adoptée, tournant en dérision la recommandation de la cour, la qualifiant d'opinion de "bureaucrates non élus".

Les participants au sommet des Patriotes d'extrême droite pour l'Europe - dont Geert Wilders, Marine Le Pen et Viktor Orbán - à Madrid, en Espagne, le samedi 8 février 2025.
Les participants au sommet des Patriotes d'extrême droite pour l'Europe - dont Geert Wilders, Marine Le Pen et Viktor Orbán - à Madrid, en Espagne, le samedi 8 février 2025. AP Photo

Le PVV de Geert Wilders est le plus grand parti au Parlement et pourrait effectivement forcer la tenue de nouvelles élections en retirant ses politiciens de la coalition.

Geert Wilders opposé à toute modification de la nouvelle loi

Le Premier ministre néerlandais Dick Schoof n'a pas encore commenté la recommandation de la Cour, mais il a déclaré vendredi que ses décisions devaient toujours être "prises au sérieux".

Diederik Boomsma, membre du NSC, a quant à lui affirmé que la loi pouvait être "modifiée", une suggestion à laquelle Geert Wilders a répondu sur X : "Vous jouez avec le feu".

Le leader du PVV a déjà menacé de déclencher des crises politiques aux Pays-Bas si les autres partis ne suivaient pas ses recommandations en termes d'immigration.

En octobre de l'année dernière, il a tenté de déclarer l'état d'urgence à l'échelle nationale afin de faire adopter des mesures plus strictes en matière d'asile sans l'approbation du Parlement.

Les quatre partis au pouvoir se sont finalement mis d'accord sur une nouvelle série de mesures restreignant le droit des demandeurs d'asile à faire appel dans les procédures judiciaires et limitant la durée de validité de leur statut à trois ans.

Geert Wilders a également demandé par le passé que les Pays-Bas cherchent à se retirer de la politique commune de l'Union européenne en matière d'asile.

Sources additionnelles • Adaptation : Vincent Reynier

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