La colère des agriculteurs et l'intensification des critiques envers le Pacte vert ont freiné les ambitions de l'Union européenne.
Réduire de moitié l'utilisation des pesticides dans l'Union européenne à l’horizon 2030 était l'un des principaux objectifs du "Green Deal".
Mais la colère des agriculteurs et l'intensification des critiques envers le Pacte vert ont freiné les ambitions de l'Union européenne. L’objectif a donc été mis de côté pour une durée indéterminée.
Selon Christophe Hansen, commissaire européen à l'agriculture et à l'alimentation, cette objectif n'a pas fonctionné "Il n'en est plus question, exactement. Il n'y a donc aucun progrès. Et je crois qu'avec ce processus où nous prenons en compte les agriculteurs et la société civile dans la frontière européenne sur l'agriculture et l'alimentation, nous déterminons et discutons des solutions qui sont applicables et efficaces sur le terrain pour atteindre ces objectifs. Le plan a déjà été gelé par la Commission il y a un an, après les colères agricoles."
La présidente Ursula von der Leyen, avait souligné que la réforme des pesticides resterait à l'ordre du jour, avec la possibilité d'une proposition plus mûre. Mais aujourd'hui, toute nouvelle initiative se concentrera sur les aspects commerciaux plutôt que sur l'impact des pesticides sur l'environnement.
Selon le commissaire européen à l'agriculture et à l'alimentation il est important d'encourager les agriculteurs avec des incitations "Il est important que nous les encouragions, plutôt avec des incitations à atteindre des objectifs, plutôt que de dire simplement du haut vers le bas, voici le chiffre. Et l'on voit exactement ce qu'il advient de ces chiffres lorsqu'ils sont soumis au processus législatif. C'est comme une vente aux enchères de béchers, qui donne un peu plus pour un pourcentage. La nouvelle vision de la Commission, dévoilée cette semaine, donne la priorité à l'amélioration de l'attractivité du métier d'agriculteur, notamment pour les jeunes générations."
Un signe clair que, pour l'instant, les ambitions environnementales sont reléguées au second plan par rapport aux réalités économiques et politiques.