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Un business plan pour une économie européenne décarbonée et compétitive

Présentation par la Commission européenne du pacte pour une industrie propre
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Par Grégoire Lory
Publié le Mis à jour
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La Commission européenne a présenté son pacte pour une industrie propre afin de soutenir les entreprises dans la course aux technologies propres. Elle annonce mettre sur la table 100 milliards d’euros pour répondre dans un premier temps à la concurrence internationale.

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L'Union européenne doit devenir la destination mondiale pour les technologies vertes. C'est l'un des objectifs affirmé du pacte pour une industrie propre présenté mercredi (26 février) par la Commission européenne. 

L'idée est de faire de la décarbonation un facteur de croissance et de réindustrialisation du continent. Le plan doit permettre aux 27 d’assurer la transformation vers une économie décarbonée et de rester dans la course face aux concurrents chinois et américains.

"Le pacte industriel propre opère un changement de paradigme dans la politique industrielle européenne. Pour la première fois, on parle de préférence européenne, notamment pour la commande publique, pour favoriser les technologies vertes made in Europe", explique Neil Makaroff, directeur du centre de réflexion Strategic Perspectives.

"Pour la première fois, on va investir aussi dans des chaînes de valeur à l'échelle européenne, et notamment là où on a un manque. Typiquement, on n'a pas de capacité de raffinage de lithium, alors qu'en fait, on en a besoin pour produire des batteries", ajoute-t-il.

Réduire les coûts de l'énergie

L'institution propose à court terme de mobiliser plus de 100 milliards d'euros. Elle veut aussi offrir aux entreprises de la prévisibilité. Elle veut réduire les coûts de l'énergie pour les industries, à commencer par celles à forte intensité énergétique comme l’acier ou le ciment, mais aussi pour les ménages.

L'institution veut aussi agir sur le secteur des technologies propres qui seront au cœur de la compétitivité et de la croissance.

Selon Cleantech for Europe, qui représente une vingtaine d'entreprises vertes, ce pacte est un pas dans la bonne direction.

"Je pense qu'il instille une dose importante de pragmatisme dans le Pacte vert, en reconnaissant que les entreprises privées devront le faire et le mettre en œuvre pour transformer notre économie", estime Victor Van Hoorn, directeur de Cleantech for Europe.

Favoriser l'accès aux ressources et au meilleur prix

La Commission veut aussi sécuriser l'accès aux matières premières critiques, elle propose ainsi la mise en place d' achats groupés ou encore permettre aux entreprises de rassembler leurs demandes.

Elle appelle également l’UE à diversifier ses chaînes d’approvisionnement et à se tourner vers des partenaires internationaux fiables. L’institution souligne d’ailleurs qu’elle n’hésitera pas à utiliser ses outils de défense commerciale pour protéger les entreprises européennes en cas de concurrence inéquitable.

Toutefois, des voix s’interrogent sur le but de ce pacte. Ces critiques craignent que cette stratégie soit une façon détournée de détricoter le Pacte vert, projet phare du premier mandat de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

A ces inquiétudes, l'institution rappelle que son objectif est de parvenir à la neutralité carbone en 2050 et qu’elle maintient son ambition de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Elle souligne aussi son souhait de parvenir à une baisse de 90 % de ces émissions d’ici 2040.

Pour mettre en valeur le fait que la décarbonation est un levier de croissance, la Commission précise que les intentions sur les énergies renouvelables devraient engendrer d’ici 2030 plus de 3,5 millions d'emplois.

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