Des participants de toutes confessions se sont réunis pour partager le repas rompant le jeune du Ramadam dans une église de Molenbeek. Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de la candidature de la ville au titre de capitale européenne de la culture en 2030.
En Belgique, près de cinq cents personnes se sont réunies dimanche dans une église de Molenbeek, pour célébrer l'Iftar, le repas rompant le jeune pratiqué lors du Ramadam, par les musulmans.
L'évènement s'inscrit dans le cadre de la candidature de la ville au titre de capitale européenne de la culture en 2030. L'initiative, nommée Molenbeek for Brussels 2030 vise à redorer son image tristement associée aux attentats de Paris de novembre 2015 et à promouvoir l’ouverture et le dialogue interculturel.
Inclusion et dialogue interculturel
La date de l'événement n'a pas été choisie au hasard, puisqu'elle marquait le neuvième anniversaire des attentats de Bruxelles, survenus le 22 mars 2016, et plus de dix ans après les attentats de Paris en 2015.
Si le mois de mars marque la célébration du Ramadan pour les musulmans, cette période coïncide également avec le temps du Carême pour les chrétiens et de Pourim pour les juifs. La célébration de l'iftar s'est voulu inclusive, des personnes de toutes confessions étant invitée.
"En organisant un iftar dans une église le premier week-end du printemps, Molenbeek for Brussels 2030 envoie un signal fort : au-delà des croyances et des origines culturelles et sociales, ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous divise", a précisé l'organisation Molenbeek for Brussels 2030.
"Cette candidature est très importante pour Molenbeek, parce que c'est une merveilleuse opportunité d'inverser le scénario et de rêver ensemble à l'avenir à travers la culture, à travers les arts, à travers une culture différente, pour créer un nouveau nous. Même si nous sommes différents, nous partageons les mêmes rêves, les mêmes espoirs pour la génération future", confie Jasmine del Monte, directrice de l'organisation Stronger with Words, également présente à l'évenement.
Molenbeek en lice au titre de capitale européenne de la culture 2030
En 2030, la Belgique désignera, aux côtés de Chypre, une ville qui deviendra la capitale européenne de la culture. Le concours annuel est une initiative de l'Union européenne visant à célébrer la diversité culturelle au sein de l'Union.
Le thème de la candidature de Molenbeek est "Sadaka", un mot d'origine hébraïque adopté par de nombreuses langues, dont l'arabe et le turc, qui signifie "générosité et solidarité".
Selon Fatima Zibouh, co-mandataire de Molenbeek pour Bruxelles 2030, le quartier a connu de nombreux défis socio-économiques ces dernières années, mais elle espère que la candidature de Molenbeek à la CEC est une chance pour Molenbeek de se redéfinir.
"La générosité, l'empathie et l'altruisme sont au cœur de notre candidature", a-t-elle conclu.
Ce n'est pas la première fois que la Belgique nomme une ville capitale culturelle. Anvers avait reçu ce titre en 1993, Bruxelles en 2000, Bruges en 2002 et Mons en 2015. Une fois désignée, la ville gagnante doit organiser une série d'événements culturels pendant une année civile.
Deux autres villes, celle de Louvain et de Namur sont également en lice pour le titre de Capitale européenne de la culture en 2303. Le lauréat sera connu en septembre prochain.