S'adressant aux médias d'État russes, le chef du Kremlin a dit étudier la proposition de Volodymyr Zelensky de suspendre les frappes contre les infrastructures civiles pendant 30 jours.
Alors que les États-Unis font pression sur Kiev et Moscou pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, le président russe Vladimir Poutine a exprimé, sa volonté de tenir des discussions bilatérales directes avec l'Ukraine.
S'adressant aux médias d'État russes, le chef du Kremlin a dit étudier la proposition de Volodymyr Zelensky de suspendre les frappes contre les infrastructures civiles pendant 30 jours.
"Nous avons une attitude positive à l'égard de toute initiative de paix", a déclaré Vladimir Poutine."Nous espérons que les représentants du régime de Kiev seront du même avis."
Cette déclaration intervient au lendemain de la trêve de Pâques, que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir violé.
Selon les autorités ukrainiennes, au moins trois civils sont morts lors d'attaques russes ce dimanche dans les régions de Kherson et de Donetsk.
Valdimir Poutine a reconnu que les récentes frappes russes avaient touché des infrastructures civiles mais a affirmé que ces cibles étaient utilisées à des fins militaires. "C'est ce que nous devons examiner, peut-être de manière bilatérale", a-t-il ajouté.
Moscou a également fait état de frappes ukrainiennes dans les régions russes de Belgorod, Briansk et Koursk.
L'Ukraine également ouverte au dialogue
L'Ukraine n'a pas eu de discussions directes avec la Russie depuis les premières semaines qui ont suivi l'invasion massive de Moscou en février 2022.
Toutefois, le président ukrainien a déclaré qu'il restait ouvert au dialogue s'il pouvait déboucher sur des progrès significatifs.
Dans son allocution nocturne de lundi, le dirigeant a réaffirmé que l'Ukraine était "prête à toute conversation" sur la fin de la guerre et l'arrêt des attaques contre les civils.
Dans un message posté sur X, il a réaffirmé que l'Ukraine, ainsi que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, étaient prêts à poursuivre "un cessez-le-feu inconditionnel, suivi de l'établissement d'une paix réelle et durable".
Pression internationale croissante
L'appel à la négociation intervient alors que les États-Unis ont adopté une position plus ferme pour mettre fin au conflit. Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a averti la semaine dernière que Washington pourrait se retirer de ses efforts de médiation en l'espace de "quelques jours" s'il n'y avait pas de progrès visibles.
Cette semaine, Donald Trump a révélé le contenu de son plan de paix. Selon certains médias américains, ce plan pourrait impliquer des concessions territoriales de la part de l'Ukraine et le déploiement de troupes européennes.
Volodymyr Zelensky a déjà déclaré que l'Ukraine ne reconnaîtrait aucun territoire occupé par la Russie et qu'une telle reconnaissance n'était pas négociable.
Les pourparlers se poursuivent néanmoins. Cette semaine, à Londres, des représentants ukrainiens devraient rencontrer leurs homologues américains, britanniques et français pour discuter plus avant du cadre de paix américain, en s'appuyant sur les discussions qui ont eu lieu à Paris le mois dernier.
L'administration Trump serait également en train de coordonner une réunion séparée avec Moscou.