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Emmanuel Macron et Donald Tusk signent un traité « d’assistance mutuelle »

Emmanuel Macron et Donald Tusk à Nancy, le 9 mai 2025.
Emmanuel Macron et Donald Tusk à Nancy, le 9 mai 2025. Tous droits réservés  Christophe Petit Tesson, Pool via AP
Tous droits réservés Christophe Petit Tesson, Pool via AP
Par Euronews
Publié le Mis à jour
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Le traité inclut une clause de défense mutuelle, qui "ouvre la possibilité d’une coopération" en matière de dissuasion nucléaire, a annoncé le Premier ministre polonais Donald Tusk.

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La France et la Pologne renforcent leurs liens, déjà historiquement forts. Emmanuel Macron et Donald Tusk, le Premier ministre polonais, ont signé ce vendredi à Nancy un traité d’amitié, au spectre large mais à forte dominante sécuritaire, dans un climat marqué par la guerre en Ukraine et ses conséquences.

"C’est un traité qui, sur l’énergie, l’économie, la défense, va nous permettre d’avancer ensemble et aussi de tirer toutes les conséquences de ce nouvel ordre du monde", avait expliqué Emmanuel Macron en début de journée.

Le texte indique que les dirigeants des deux pays se réuniront désormais tous les ans et qu’une journée de l’amitié franco-polonaise sera désormais célébrée le 20 avril. Un symbole "qui compte" selon Donald Tusk, qui rappelle que cette date correspond à l’entrée au Panthéon de Marie Curie, dont les origines étaient polonaise.

Deux armées qui comptent

S’il se veut d’une portée générale, le texte a surtout trait à la défense et à la sécurité. Sa signature intervient alors que la guerre en Ukraine est entrée dans sa quatrième année. Le conflit préoccupe particulièrement la Pologne, qui est en première ligne face à la Russie et à son allié bélarusse.

Varsovie a amorcé ces dernières années un plan de développement de son armée, notamment terrestre, qui en fait l’une des forces qui comptent au sein de l’Union européenne. Membre de l’OTAN, la Pologne consacre 4,12 % de son PIB à la défense, le pourcentage le plus élevé de l’Alliance.

La France, qui dispose d’un appareil militaire expérimenté et dotée de l’arme nucléaire, est l’une de ces autres forces sur laquelle la défense du continent devrait s’articuler à l’avenir. Elle a d’ailleurs un rôle important dans les discussions ayant trait à l’envoi de troupes européennes en Ukraine après un hypothétique cessez-le-feu.

Un traité d’assistance mutuelle

Dans ce contexte, le traité signé ce vendredi vise surtout à améliorer la coopération entre ces deux appareils militaires et ces deux pays qui, comme le reste des pays européens, ont "une responsabilité centrale : la paix et la sécurité sur notre continent", a indiqué Emmanuel Macron.

"En cas de menace, d’attaque contre la Pologne et la France, les deux pays s’engagent à fournir une assistance mutuelle, y compris une assistance militaire", avait indiqué Donald Tusk en amont de la signature du texte. Clause dans laquelle Emmanuel Macron voit "un signal très clair", de niveau "stratégique". Mais le lien densifié par ce traité ne se substituera "ni à l’OTAN ni à l’Union européenne", prévient Emmanuel Macron.

Le traité inclut par ailleurs une clause qui "ouvre la possibilité d’une coopération" en matière de dissuasion nucléaire, une demande de longue date de Varsovie. "La diffusion nucléaire française a une composante européenne, et dans ce traité, c’est une solidarité encore plus forte que nous scellons, qui permet de rendre opérationnel ce qu’il y a déjà dans l’article 5 de l’OTAN", a confirmé Emmanuel Macron sur la place Stanislas de Nancy. Un "dialogue de haut niveau" sur le nucléaire civil est également prévu par le traité.

Un lien historique avec la Pologne

Si la signature de ce traité a eu lieu à Nancy, "la plus polonaise des villes françaises", selon Donald Tusk, c’est que la ville fût la résidence du roi de Pologne Stanislas Leszczynski, devenu duc de Lorraine et beau-père du roi de France Louis XV après avoir été contraint à l’exil par les armées russe et autrichienne

La ville lorraine symbolise donc le lien fort existant entre France et Pologne. En 1939, la France avait donné sa garantie d’assistance à Varsovie en cas de conflit avec l’Allemagne nazie tandis qu’après la Première Guerre mondiale, un contingent français avait été déployé en Pologne dans le cadre de la guerre opposant Soviétiques et Polonais. Le rôle de Napoléon dans la fondation de l’État polonais moderne lui vaut également une image relativement positive dans le pays.

"L’amitié franco-polonaise est une alliance de cœur qui plonge ses racines à travers les siècles", a résumé Emmanuel Macron lors de la conférence de presse qui a suivi la signature du traité. Donald Tusk a lui jugé que "les relations" entre les deux pays "étaient imprégnées de quelques chose de particulier et de positif."

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