Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Meloni au sommet de Washington : garanties de sécurité pour l'Ukraine et réactions mitigées

Premier ministre Giorgia Meloni
Premier ministre Giorgia Meloni Tous droits réservés  Gregorio Borgia/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Gregorio Borgia/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Par Euronews
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button

À la veille de la rencontre entre Zelensky et Trump, Giorgia Meloni réitère la proposition italienne de garanties de l'OTAN à l'Ukraine sans adhésion formelle, tandis que les partis de la majorité et de l'opposition sont divisés entre soutien, scepticisme et appels à l'unité européenne.

PUBLICITÉ

À la veille du sommet très attendu à Washington entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, la position de la première ministre italienne Giorgia Meloni, bien que pragmatiquement prudente, est celle d'un soutien concret à la sécurité ukrainienne. Mme. Meloni s'est dit modérément satisfaite des lueurs diplomatiques apparues après la récente rencontre entre Trump et Poutine en Alaska, et réaffirme que "seule l'Ukraine peut discuter des conditions et de son territoire".

Georgia Meloni a fait référence à la proposition italienne, mûrie ces derniers mois, d'étendre à l'Ukraine les garanties collectives inspirées de l'article 5 de l'OTAN, sans qu'elle en soit formellement membre. Une formule qui a attiré l'attention de la communauté internationale et qui, selon M. Meloni, serait plus durable d'un point de vue diplomatique que l'engagement direct de troupes européennes. La proposition a également suscité l'intérêt des partenaires européens, au premier rang desquels Macron, qui a demandé des investigations techniques.

Pour et contre la ligne Meloni

Le chef de groupe de Fratelli d'Italia, Galeazzo Bignami, a fait l'éloge de Mme Meloni, la décrivant comme un leader crédible au niveau international, tout en contrastant le succès diplomatique actuel avec les critiques formulées dans le passé par les membres du PD, qui avaient qualifié la proposition de manque de soutien réel.

La position de Più Europa est différente : Riccardo Magi a averti que négocier aujourd'hui avec Poutine sans protéger l'Ukraine signifiait accepter une capitulation. Selon l'opposant, Meloni devra faire preuve de cohérence en maintenant une ligne unie avec l'UE et en ne cédant pas à la tentation de concessions faciles promues par Trump.

Le rôle de l'Italie pourrait être décisif dans la construction d'un front européen qui, tout en restant ferme dans son soutien à Kiev, favorise des accords de sécurité concrets et durables dans un contexte où la paix ne peut se traduire par une capitulation.

Lundi, à Washington, la première ministre italienne et les autres dirigeants européens accompagneront Zelensky à un moment décisif : celui où ils tenteront de transformer les intentions nées en Alaska en un engagement formel de protection, compatible avec l'équilibre géopolitique actuel.

La position des parties, dénominateur commun de la prudence

La position de Fratelli d'Italia, dirigée par Giorgia Meloni, se caractérise par un fort soutien à sa proposition d'étendre à l'Ukraine les garanties de sécurité de l'article 5 du pacte atlantique, sans pour autant envisager son entrée dans l'OTAN. Cette orientation est considérée par ses partisans comme un succès diplomatique qui confirmerait la centralité et le leadership international de l'Italie.

Le parti démocrate, quant à lui, est plus sceptique et critique. Les représentants du PD ont exprimé des doutes sur le caractère concret de la proposition italienne, demandant de la clarté et soulignant la nécessité pour l'Italie de maintenir un alignement strict sur la ligne européenne. La méfiance concerne également le rôle direct avec le président américain Donald Trump, considéré par beaucoup comme un élément de risque pour la cohésion européenne. Lorsque la proposition de Meloni a été annoncée pour la première fois, plusieurs dirigeants du PD ont qualifié l'initiative de "vaguement symbolique" et manquant de substance.

Le Mouvement 5 étoiles, pour sa part, maintient une position plus prudente, exprimant sa perplexité face à toute forme d'escalade militaire et favorisant un dialogue multilatéral impliquant davantage d'institutions internationales telles que l'ONU. Bien qu'il n'ait pas encore adopté de position officielle claire sur la proposition de Meloni, le M5S a souvent exprimé des réserves sur l'atlantisme marqué du gouvernement actuel et sa dépendance à l'égard de Washington dans le dossier ukrainien.

More Europe, en revanche, tout en soutenant fermement la résistance ukrainienne et la nécessité de garanties de sécurité, craint que l'Italie ne cède aux pressions américaines représentées par Trump et met en garde contre la diffusion de récits déformés qui risquent d'affaiblir la position européenne et la cohésion du front pro-Ukraine. Riccardo Magi exhorte le Premier ministre à ne pas compromettre la ligne dure contre la Russie et à ne pas se laisser instrumentaliser par des tactiques de propagande.

Forza Italia adopte une position plus modérée, soutenant l'idée de solutions diplomatiques qui respectent les contraintes européennes, tout en soulignant l'importance de maintenir le dialogue avec les États-Unis et l'OTAN. Tout en appréciant la proposition italienne en matière de sécurité, la Fi réaffirme la nécessité d'une participation organique de l'Alliance atlantique.

La Ligue est prudente mais fondamentalement proche des positions pro-américaines, appréciant la lueur de dialogue qui a émergé de la rencontre Trump-Poutine en Alaska, et visant à protéger les intérêts nationaux dans un contexte de complexité géopolitique. Matteo Salvini a décrit cette rencontre comme un tournant potentiel et la Ligue tend donc à soutenir une approche de négociation qui évite l'élargissement du conflit.

Enfin, l'Alliance de gauche et des verts s'oppose à tout renforcement militaire et appelle à un cessez-le-feu immédiat et à un plan de paix parrainé par l'ONU. Ce camp considère que l'extension des garanties de sécurité à l'OTAN est risquée, car elle pourrait provoquer une escalade, et demande à l'Italie de jouer le rôle de garant neutre et non celui de protagoniste armé, en invitant les puissances émergentes telles que la Chine à participer à une négociation globale.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Au moins 7 morts et 13 blessés dans des frappes russes avant les discussions à la Maison Blanche

Vote de confiance : François Bayrou prendra la parole à 15 heures

Ouverture du procès de Frédéric Péchier, l'anesthésiste soupçonné d'avoir empoisonné 30 patients