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Commissaire européenne Lahbib : « Le Hamas n'est pas un interlocuteur pour nous »

Commissaire européenne Lahbib : « Le Hamas n'est pas un interlocuteur pour nous »
Tous droits réservés  Euronews
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Par Stefan Grobe
Publié le Mis à jour
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Dans une vaste interview exclusive accordée à Euronews, la commissaire européenne Hadja Lahbib évoque le rôle de l'Union européenne au Moyen-Orient et en Ukraine, et défend son pays d'origine, la Belgique.

L'Union européenne souhaite jouer un rôle actif dans la diplomatie au Moyen-Orient à la suite de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, à condition que le Hamas ne joue aucun rôle dans l'avenir du territoire.

« Le Hamas n'est pas un interlocuteur pour nous, c'est un groupe terroriste », a déclaré la commissaire européenne chargée de la gestion des crises et de l’état de préparation à Euronews lors d'une interview exclusive à Bruxelles.

« Il faut que le Hamas soit désarmé et qu'il ne fasse pas partie d'une solution à deux États », a-t-elle ajouté.

Le plan de paix en 20 points négocié par le président américain Donald Trump a ouvert une fenêtre d'espoir, mais l'urgence est désormais d'alléger les souffrances et de fournir une aide humanitaire à la population civile de Gaza, a déclaré Hadja Lahbib.

La commissaire a exhorté Israël à mettre rapidement en œuvre la deuxième phase de l'accord en autorisant l'entrée de 600 camions par jour sur le territoire.

« Nous n'en sommes pas encore là. Nous demandons donc aux autorités israéliennes de tenir leurs promesses », a déclaré Hadja Lahbib lors de l'émission phare d'Euronews, The Europe Conversation.

Hadja Lahbib a fait remarquer que le Conseil des affaires étrangères de l'UE a récemment décidé de maintenir la pression sur Israël en mettant sur la table une suspension partielle de l'accord d'association UE-Israël.

En septembre, quelques semaines avant l'accord de cessez-le-feu à Gaza, la Commission européenne avait officiellement proposé de suspendre certaines parties de l'accord bilatéral avec Israël, après qu'un examen eut révélé des violations potentielles de ses obligations en matière de droits de l'homme.

L'UE est le premier partenaire commercial d'Israël et le premier bailleur de fonds international de l'Autorité palestinienne.

« Dans le cadre de cette approche équilibrée, nous devons également veiller à ce que nos règles et principes soient respectés », a déclaré Hadja Lahbib.

La Belgique n'entrave pas « un nouveau mode de financement de l'effort de guerre de l'Ukraine »

Abordant la question de la guerre en Ukraine, Hadja Lahbib a confirmé l'engagement continu de l'UE à soutenir ce pays et son peuple.

« Lorsque j'étais ministre des affaires étrangères, je me souviens que nous ne cessions de répéter que nous soutiendrons l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra, et c'est ce que nous faisons, et nous continuerons à le faire », a-t-elle déclaré.

Commentant la résistance de la Belgique à l'octroi d'un prêt de 140 milliards d'euros à l'Ukraine en utilisant des actifs financiers russes gelés détenus par le dépositaire Euroclear basé à Bruxelles, Hadja Lahbib a exprimé sa compréhension de la position belge.

La Belgique ne fait pas obstacle à un nouveau mode de financement de l'effort de guerre de l'Ukraine, a-t-elle déclaré.

« Nous n'avons pas d'exemple à suivre et il faut sécuriser la situation d'un point de vue juridique. C'est la seule chose à faire, le seul point sur lequel se concentrer », a-t-elle déclaré. « Je pense que ce n'est qu'une question de temps. »

La principale inquiétude de la Belgique concerne les représailles russes si Moscou exige la restitution de ses avoirs et si les sanctions sont levées.

« Nous devons juste sécuriser l'aspect juridique pour être sûrs que la Belgique ne sera pas traduite devant une cour de justice ultérieurement », a déclaré Hadja Lahbib.

Après d'intenses discussions lors d'un sommet du Conseil européen à Bruxelles jeudi, les dirigeants de l'UE espéraient parvenir à un accord sur ce plan.

Cependant, les dirigeants de l'UE27 se sont quittés sans prendre de décision, n'ayant pas réussi à apaiser les inquiétudes de la Belgique à l’égard la proposition.

Le sujet sera probablement repris lors d'un autre sommet en novembre ou en décembre.

Interrogée sur la préparation de l'Europe à la guerre, elle a souligné l'évolution de la nature de la guerre.

« Nous nous préparons chaque jour à tout », a déclaré Hadja Lahbib. « Mais la guerre, ce n'est pas [...] un soldat qui frappe à votre porte. »

« La réalité d'aujourd'hui, c'est un virus, une attaque chimique, un incident nucléaire qui peut être provoqué par des pannes d'électricité. Nous devons donc bien comprendre les menaces actuelles. »

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