Pour son tout premier déplacement officiel, Stéphane Séjourné, le nouveau ministre français des Affaires étrangère s'est rendu en Ukraine.
Un symbole : le nouveau ministre français des Affaires étrangères était à Kyiv ce samedi pour rencontrer samedi son homologue ukrainien Dmytro Kuleba en signe de soutien à l'Ukraine alors que l'invasion à grande échelle de la Russie approche de son troisième anniversaire.
"L'Ukraine est et restera la priorité de la France", a déclaré Stéphane Séjourné lors d'une conférence de presse. "La défense des principes fondamentaux du droit international se joue en Ukraine."
Le ministre français a réitéré les engagements de la France de soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire"», mais n'a pas annoncé de nouvelles livraisons d'armes.
"La Russie espère que l'Ukraine et ses partisans se fatigueront avant elle. Nous ne faiblirons pas. C'est le message que je transmets ici aux Ukrainiens. Notre détermination est intacte", a souligné Stéphane Séjourné.
La France s’est éloignée de sa politique initiale post-invasion consistant à fournir à l’Ukraine des systèmes d’armes complets à partir de ses propres stocks. Paris défend désormais un effort plus durable pour aider ses propres fabricants d'armes - tant sur son territoire qu'en Ukraine - à augmenter leur production afin qu'ils puissent répondre aux besoins à long terme en armement.
Stéphane Séjourné a également déclaré qu'un fonds de défense français destiné à permettre à l'Ukraine d'acheter des armements a également reçu de nouveaux financements ces dernières semaines, mais il n'a pas précisé le montant.
La France s'efforce également de surmonter objections de la Hongrie pour fournir à l'Ukraine l'aide financière de l'UE, nécessaire au financement des services publics essentiels et de la reconstruction. Le ministre a déclaré que la France utiliserait "tout son poids" pour tenter de débloquer le programme d’aide de l’UE lors d’un prochain sommet début février.
Le ministre ukrainien a remercié son homologue de ne pas avoir été dissuadé de sa visite par "une autre frappe russe massive".
Il a également souligné que de nombreux composants de fabrication occidentale avaient été découverts dans des missiles russes utilisés pour attaquer l’Ukraine.
"Selon un récent rapport de l'École d'économie de Kyiv et du groupe de Yermak McFaul, 44 % de tous les composants électroniques des armes russes sont développés par des entreprises occidentales", a-t-il déclaré, appelant le G7 et l'Union européenne à "prendre des mesures décisives" visant à bloquer la fourniture de marchandises contenant ces composants à la Russie.
Ce déplacement intervient au lendemain de la visite à Kyiv du Premier ministre britannique.