Les militants de la flottille Global Sumud ont déclaré que des navires non identifiés, qu'ils disent être israéliens, ont intimidé leur flotte de bateaux et désactivé la communication sur certains d'entre eux tôt mercredi matin.
L'équipage de la flottille Global Sumud, qui transporte des militants et de l'aide humanitaire vers Gaza pour tenter de briser le blocus naval israélien, affirme avoir été approchée par des navires tôt mercredi matin.
Selon l'activiste Thiago Avila et d'autres, les navires - qu'ils disent être israéliens - ont endommagé les systèmes de communication de certains bateaux de la flotte, notamment les navires de tête Alma et Sirius, et ont effectué des "manœuvres très dangereuses".
Dans un post collaboratif publié sur la page Instagram d'Avila, on voit un grand navire s'approcher de la flottille, mais les images ne permettent pas d'affirmer avec certitude qu'il s'agisse d'un bateau israélien.
"Malgré la perte d'appareils électroniques, personne n'a été blessé et nous continuons à nous rendre à Gaza pour briser le siège et créer un couloir humanitaire", a déclaré Thiago Avila sur Instagram.
Un parcours jonché d'incidents
La flottille avait annoncé mercredi dans un message sur Telegram que ses navires se trouvaient à environ 120 milles nautiques (222 kilomètres) au large de Gaza lorsque plusieurs navires non identifiés se sont approchés d'eux.
"Des navires non identifiés se sont approchés d'un certain nombre de bateaux de la flottille, certains avec leurs feux éteints", indique le communiqué. "Les participants ont appliqué les protocoles de sécurité en prévision d'une interception. Les navires ont maintenant quitté la flottille".
Le groupe a ajouté qu'il était déterminé à atteindre Gaza cette fois-ci, après l'échec des deux dernières missions. Le Madleen, en juin, a été intercepté par des navires israéliens à environ 100 milles nautiques de la bande de Gaza, tandis que le Handala a été stoppé à 57 milles nautiques de l'enclave.
Plusieurs pays européens, dont l'Espagne et l'Italie, ont escorté la flottille Global Sumud sur une partie de son trajet, après que des attaques de drones ont été signalées au large de la Grèce.
Mardi, le ministère israélien des Affaires étrangères a officiellement accusé la flotte d'être financée par le Hamas (article en anglais), des accusations promptement rejetées par les organisateurs de la mission.
Plus de 66 000 morts à Gaza depuis le début de la guerre, selon le Hamas
Ces incidents surviennent alors que les forces israéliennes continuent d'intensifier leur offensive sur la bande de Gaza, où la guerre dure depuis bientôt deux ans.
Des sources médicales palestiniennes affirment qu'au moins 42 personnes ont été tuées et près de 200 blessées dans les attaques de mardi dans l'enclave, principalement dans le nord, où l'armée israélienne mène des opérations terrestres dans la ville de Gaza.
Le nombre de morts a également dépassé les 66 000, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, dont les chiffres ne font pas la distinction entre les victimes civiles et les combattants.
Le plan de Donald Trump pour Gaza
Lundi, le président américain Donald Trump a dévoilé son nouveau plan de paix en 21 points pour Gaza aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une réunion à la Maison Blanche.
Ce projet prévoit la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas à Gaza, soit une cinquantaine, dont environ la moitié seraient encore en vie.
Il prévoit également le démantèlement du Hamas, dont les membres se verraient accorder un "passage sûr" pour quitter Gaza vers d'autres pays ou une amnistie s'ils choisissent de rester dans l'enclave, ainsi que la nomination d'un gouvernement de surveillance provisoire dirigé par l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair.
Donald Trump affirme que "tous les pays arabes" ont accepté sa proposition, bien que des pays comme le Qatar ont affirmé mardi que "d'autres discussions" étaient nécessaires avant qu'ils ne puissent approuver son plan.
Le président américain exhorte désormais le Hamas à accepter cet accord dans les plus brefs délais, menaçant le groupe islamiste palestinien de graves conséquences en cas de refus.