Le plan rescousse aux banques espagnoles

Le plan rescousse aux banques espagnoles
Par Euronews
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Sauver le système bancaire espagnol pour éloigner une fois encore le spectre d’une contagion irréversible… La zone euro s’y est résignée. Elle prêtera ce qu’il faut à l’Espagne pour que le pays assainisse des banques toujours plombé par l’explosion de la bulle immobilière quatre ans après. L’ironie, c’est que Madrid n’a pas encore chiffré ses besoins. Mais ses partenaires disent vouloir lui prêter jusqu‘à 100 milliards d’euros. Rien à voir avec un plan de sauvetage, martèle le gouvernement. Ceci dit, il n‘échappera pas à la surveillance étroite de la Banque centrale européenne, du FMI et de la Commission.

“L’Eurogroupe voulait clairement couvrir toutes les éventualité, y compris les pires scénarios”, a expliqué Amadeu Altafaj, le porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques. “Et il veut aussi avoir une marge de sécurité supplémentaire pour dissiper tous les doutes sur la robustesse de l’assistance et la détermination de l’Eurogroupe à agir, à préserver la stabilité financière.”

Ce lundi, les bourses européennes ont bien accueilli l’annonce qui avait été faite samedi. Reste à attendre les conditions imposées à l’Espagne, quatrième économie de la zone euro, qui a déjà les plus grandes peines du monde à tenir ses objectifs de déficit.

“Le fait que l’on ait décidé de fournir davantage d’aide financière que ce qui avait été anticipé, cela montre que l’on craint que la crise ne s’aggrave. Et l’insécurité liée aux élections grecques de dimanche prochain accroît la pression” , s’inquiète l’analyste Janis Emmanouilidis du European Policy Centre.

Prudence donc. Certaines voix s‘élèvent d’ailleurs déjà pour relativiser la portée de cette aide aux banques.

“Regardez simplement le bilan du système bancaire espagnol : l’Espagne pèse dix fois plus que l’Irlande, et l’Irlande a aussi reçu près de 100 milliards. Donc il est parfaitement évident que c’est loin d‘être suffisant pour résoudre le problème bancaire” , tranche Daniel Gros du Centre for European Policy Studies.

A suivre sur la vidéo, notre duplex avec Josep Maria Ureta, journaliste économique pour le Periodico de Catalunya.

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