Japon : les souris ont la vie dans le sang

Japon : les souris ont la vie dans le sang
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Par Euronews
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C’est peut-être un détail pour vous, mais pour la science ça veut dire beaucoup ! Une équipe de scientifiques japonais a réussi à cloner une souris à partir de cellules sanguines prélevées in vivo. La découverte relance ainsi les recherches sur le clonage.

L’équipe du centre Riken BioResource à Tsukuba au Japon, dirigée par Atsuo Ogura, a effectué ce qui, il y a encore quelques années, était considéré comme un tour de force scientifique. En 1996, le cas de Dolly, le premier mammifère cloné, a constitué un grand pas en avant. Mais de nombreux défis restent à relever pour les scientifiques.

Des souris avaient déjà été clonées à partir de plusieurs types de cellules, comme des globules blancs prélevés dans les ganglions lymphatiques, la moelle osseuse ou le foie.

L’innovation réside dans la technique employée par les chercheurs japonais. En effet, ils ont utilisé le matériel génétique directement “puisé” à la source, à savoir du sang prélevé dans la queue de la souris. Jusqu’alors, des étapes supplémentaires telles que le prélèvement de tissu étaient nécessaires, puis l’extraction de la cellule destinée au clonage. La procédure est donc simplifiée puisqu’il suffit désormais de prélever une goutte de sang. Ce processus a également pour avantage d‘éviter d’euthanasier l’animal donneur.

La technique reste ensuite la même qu’il y a 17 ans sur Dolly : un noyau cellulaire est transféré dans une cellule qui n’en a plus.

Ces techniques du clonage dit « reproductif » sont une grande avancée pour ce qui est du domaine de la protection des espèces : ainsi, il est possible de cloner des souris dont la lignée génétique est en voie d’extinction, et de continuer à faire vivre l’espèce dans les cas où la reproduction assistée, comme la fécondation in vitro, n’est pas possible.

Ce laboratoire japonais a créé plus de 600 souris génétiquement identiques à la souris donneuse. L’une d’entre elles a même atteint une durée de vie de 23 mois : une durée conforme à celle de son espèce. Surtout, elle était capable à son tour de donner la vie tout à fait naturellement.

Voilà qui pourrait relancer les espoirs de faire revivre les mammouths, après la découverte en Russie, il y a un mois, de sang frais de cet animal préhistorique.

Crédit Photo: Rama

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