Le constructeur automobile allemand a déposé un recours devant le Conseil d’Etat à Paris contre le blocus des immatriculations en France des modèles Classe A, B, CLA et SL qui dure depuis deux mois.
Si le tribunal administratif de Versailles a, dans les faits en juillet dernier, suspendu le blocus dans le cadre d’un jugement en référé, les autorités françaises ont réagi en activant la procédure de sauvegarde bloquant les immatriculations de Mercedes pendant six mois.
La bataille porte sur l’utilisation, dans les modèles touchés par le blocus, du gaz R134a pour la climatisation des voitures. L’Union européenne a interdit ce gaz dans les nouveaux modèles à l’avantage du R1234yf, plus cher mais moins polluant. Mercedes refuse d’utiliser ce nouveau gaz parce que, selon des tests effectués, il pourrait provoquer un incendie en cas d’accident.
Résultat, environ 4500 voitures, dont 2.700 ont déjà été vendues, se trouvent dans les salles des concessionnaires français et ne peuvent être livrées. Les modèles Classe A et Classe B représentent à eux seuls 60 pour cent des ventes de Mercedes dans l’hexagone.
La Commission européenne soutient la position du gouvernement français. Le blocus d’immatriculations pourrait s‘étendre à d’autres pays, dont l’Italie.