Twitter de nouveau dans le collimateur de la justice française

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Par Euronews
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Twitter se retrouve de nouveau dans le collimateur de la justice française.

Le 14 août dernier, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris après la diffusion de messages homophobes sur la plateforme de microblogging, suite à une plainte du Comité IDAHO. L’association, qui coordonne la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, a déploré le fait que “malgré les alertes, Twitter laisse se développer une ambiance de plus en plus homophobe. Le comité IDAHO considère aussi qu’“aucune réponse sérieuse n’est apportée”.

L’enquête a été ouverte pour “provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l‘égard d’un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle”. Elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

C’est une série de tweets, contenant pour la plupart les hashtags #lesgaysdoiventdisparaîtrecar et #brûlonslesgayssurdu, qui est mise en cause dans cette affaire. Les messages de ce type se sont multipliés le week-end du 10-11 août.

De son côté, le gouvernement français a réagi en condamnant les messages homophobes dans un communiqué signé par les ministres Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes) et Fleur Pellerin (Economie numérique). “L’incitation à la discrimination, la haine ou la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur religion ou de leur orientation sexuelle est contraire à la loi française. Ces actes ou propos sont réprimés par la loi et le canal virtuel qu’ils ont emprunté ne rend pas moins punissables ceux qui les commettent”, avaient-elles estimé. Conscient des risques de dérives sur les réseaux sociaux, le gouvernement a d’ailleurs déjà rencontré les responsables de Twitter à ce sujet. Le problème paraît d’autant plus urgent que les cas de suicide d’adolescents après un harcèlement sur un réseau social se multiplient.

L’affaire des tweets homophobes n’est pas le premier cas oú Twitter se fait attaquer en justice pour les messages postés par ses utilisateurs. La plateforme de microblogging avait été attaquée en 2012 par des organisations de défense des droits de l’Homme après la diffusion de tweets antisémites. Une enquête préliminaire avait alors été ouverte à Paris pour “provocation à la haine raciale”. Après une longue bataille judiciaire, Twitter a finalement été contraint de livrer à la justice française les données susceptibles de lui permettre d’identifier certains auteurs des tweets antisémites.

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