La mort d’Ariel Sharon a été accueillie par tout un éventail de réactions contrastées.
Israël
En Israël, l’actuel chef du gouvernement, Benjamin Netanyahu, a rendu hommage à son prédécesseur, estimant que sa mémoire vivrait “à jamais dans le coeur de la nation”. Exprimant son “profond chagrin”, il a rappelé que l’ancien leader du Likoud avait d’abord été “un guerrier courageux et un grand chef militaire, un des plus grands des forces armées israéliennes.”
Le président israélien, Shimon Peres, désormais dernier des fondateurs d’israël encore en vie, a salué son “cher ami, Arik”, le diminutif d’Ariel, “un soldat courageux et un dirigeant audacieux qui aimait sa nation et que sa nation aimait.” “Il fut l’un des plus grands protecteurs d’Israël et un de ses plus importants architectes,” a-t-il ajouté.
Gaza
Le ton était bien différent dans la bande de Gaza, pourtant libérée de l’occupation juive sur ordre d’Ariel Sharon en 2005. Les islamistes du Hamas se sont félicité de la disparition de leur ancien ennemi. “La disparition de ce tyran nous rend plus confiant dans la victoire”, a déclaré leur porte-parole, Abou Zourhi, dont le mouvement prône la disparition de l’Etat hébreu. “Notre peuple ressent aujourd’hui un bonheur extrême avec la mort et la disparition de ce criminel, dont les mains étaient tachées du sang de notre peuple et du sang de nos dirigeants, ici et en exil. Nous prions Allah pour que Sharon et tous les leaders sionistes qui ont perpétré des massacres contre notre peuple aillent en enfer.”
Etats-Unis
Sur la scène internationale, l’ancien président américain Bill Clinton et son épouse, l’ex-secrétaire d’Etat Hillary Clinton ont rendu hommage à Ariel Sharon dans un communiqué commun :“Ariel Sharon a donné sa vie à Israël – pour lui donner vie, le soutenir et le préserver, et à la fin de sa longue carrière, a créé un nouveau parti politique dédié à une paix juste et une sécurité durable.”