Le feu passe au vert pour le Liban

Le feu passe au vert pour le Liban
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Par François Chignac
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Le Liban n’est plus infréquentable. La nouvelle est tombée durant l’Arabian Travel Market, salon du voyage et du tourisme qui s’est tenu il y a quelques jours à Dubaî. Les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) devraient lever d’ici fin mai l’interdiction qui était faite à leurs ressortissants de se rendre au Liban, information livrée par Michel Pharaon, le Ministre du tourisme libanais.

En juin 2013, L’Arabie Saoudite, le Koweit, Oman, Barheïn, le Qatar et les Émirats Arabes Unis avaient mis en garde leur concitoyens contre tout voyage au Liban. Et depuis, l’avertissement avait été mainte fois renouvelé.

On l’auras compris, le conflit en Syrie et les risques de contagion expliquait cette mise en garde. Les Ministres des affaires étrangères et du tourisme des pays du Conseil de Coopération du Golfe y redoutaient les violences confessionnelles. A tripoli, par exemple, les tensions entre les quartiers alaouites de Jabal Mohsen et les quartiers sunnites voisins, les éruptions de violences et, d’après les pays du CCG, la faible réponse des autorités libanaises avaient conduit à ces mises en garde.

Sur le plan politique, les relations étaient également houleuses. Les pays du Conseil de Coopération du Golfe et le gouvernement libanais formé en 2011 par Najib Mikati n’ont jamais été sur la même longueur d’onde.
Mais le Liban s’est doté d’un nouveau gouvernement en février dernier. Au terme d’une impasse politique qui aura duré près d’une année et le blocage des institutions dûes aux rivalités entre camps adverses, un gouvernement de compromis a vu le jour, avec Tammam Salam comme nouveau premier Ministre. Un signe encourageant pour les pays du Golfe, d’autant que la Communauté Internationale semble décidée à aider le Liban dans sa volonté d’assurer sa sécurité, s’est félicité Michel Pharaon.

Les industries du tourisme représentent un cinquième de l‘économie libanaise et emploient quelques 250.000 personnes. Mais le nombre de visiteurs a chuté à 1,3 millions l’an dernier, ils étaient encore 2,3 millions en 2010 avant le début de la guerre civile en Syrie. Cette année, le pays espère flirter à nouveau avec la croissance et attends 1,9 millions de touristes. Reste plusieurs inconnues et notamment les difficultés politiques. Le parlement paraît à ce titre toujours dans l’impasse quant au prochain président du pays après l’expiration, dans moins de trois semaines, du mandat du président Michel Suleiman.

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