Alexander Shulgin, "grand-père de l'ecstasy", est mort à l'âge de 88 ans

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Par Euronews
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Alexander Shulgin, l’homme connu comme étant le “grand-père de l’ecstasy” est mort ce lundi à l‘âge de 88 ans des suites d’un cancer du foie. L’annonce a été faite sur la page Facebook du scientifique et sur le site shulginresearch.org .

(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/en_US/all.js#xfbml=1"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs); }(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Post by Sasha Shulgin.

Tout au long de sa vie, Alexander, ou Sasha, Shulgin, a synthétisé et testé, le plus souvent sur lui-même des centaines de substances psychoactives, dont le MDMA qui deviendra la drogue connue sous le nom d’ecstasy.

“En 1976 à San Francisco, un étudiant de Shulgin lui présenta le MDMA”, selon le magazine DJ Mag. “Shulgin développa ensuite une nouvelle méthode pour le synthétiser et donna le résultat de son travail à un ami thérapeute, Leo Zeff. Ce dernier commença à l’utiliser dans des sessions avec ses clients, et bientôt le bruit se mit à courir à propos des propriétés du MDMA, ou de l’XTC, sur l‘état émotionnel des gens. Ensuite, et c’est bien connu, l’ecstasy se diffusa dans la culture club de New York, Chicago, Ibiza puis au Royaume-Uni et à travers l’Europe”.

"Il ne peut plus jamais y avoir un nouvel Alexander Shulgin"

En 2010, le journaliste Hamilton Morris, spécialistes des substances psychoactives, a rencontré pour Vice Alexander Shulgin et sa femme Ann, également chercheuse, dans leur maison en Californie.

“Pratiquement toutes les drogues psychédéliques sont venues de cette maison,” explique Hamilton Morris, excité comme un fan allant rencontrer une star, celui qu’il appelle “le grand-père de l’ecstasy”.

Selon le journaliste, Alexander Shulgin a commencé sa carrière chez Dow Chemical où il fut le premier à synthétiser un insecticide biodégradable. Suite à ce premier succès, on lui laissa le champ libre pour travailler sur le sujet qu’il souhaitait. Shulgin choisit les drogues psychédéliques.

Sa première molécule psychoactive, une amphétamine presqu’aussi puissante que le LSD, fut récupérée par un chimiste de New York, produite en masse et vendue aux gangs de motards qui la vendaient ensuite, notamment à la contre-culture hippie. Une fois l’origine de la drogue établie, les relations entre Shulgin et Dow Chemical se sont déteriorées et il quitta peu après la compagnie. Il se concentra alors sur les drogues psychédéliques.

Aujourd’hui, Hamilton Morris a posté deux messages en hommage à Alexander Shulgin, sur Twitter et Instagram :

I started writing so I could speak with Alexander Shulgin, he was a truly great person and scientist and will live on through his syntheses.

— Hamilton Morris (@HamiltonMorris) 3 Juin 2014

Dans l’introduction de son reportage, Hamilton Morris explique que “dans le climat légal actuel, il n’y a aucune chance” que le chimiste puisse reproduire ses travaux des années 1960. “Il ne peut plus jamais y avoir un nouvel Alexander Shulgin”.

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