La construction du Mur de Berlin

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Par Euronews
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Ce n’est pas un dimanche tout à fait comme les autres que s’apprêtent à vivre les Berlinois ce 13 août 1961. Surpris par un chantier de grande envergure, ils vont voir défiler près de 40 mille soldats et policiers est-allemands sous leurs yeux. Des hommes sur le point d‘ériger une véritable enceinte de béton à la frontière entre le secteur soviétique et le secteur américain. 155 km du périmètre de Berlin Ouest délimités par une clôture, avec 13 postes frontières, dont 8 rien qu‘à l’intérieur de la ville… L’objectif n‘était pas d’empêcher les gens d’entrer mais de sortir, et d‘éviter ainsi l’exode des Allemands de l’Est vers la RFA. Au moins 3 millions de personnes auraient fui avant cette date, surtout des travailleurs qualifiés.

Comble de l’histoire, Walter Ulbricht, qui dirigeait la RDA à l‘époque, avait pourtant déclaré 2 mois avant que “personne n’avait l’intention d‘ériger un mur”… La décision a été prise, avec l’aval de Moscou, pour créer je cite “un rempart antifasciste”.

C’est de cette façon que la très emblématique porte de BrandenBourg, située du côté soviétique, s’est vue encerclée par un mur de 3 mètres de haut, dans la zone militaire dite de sécurité.

Octobre 1961. Check Point Charlie, poste frontière qui délimite le secteur soviétique du secteur américain, devient le théâtre de la confrontation des blindés, et aussi le symbole tragique de la montée en puissance de la guerre froide.

2 ans plus tard, le président américain Kennedy en visite à Berlin Ouest va prononcer une phrase qui va rester dans les annales : “ich bin ein Berliner”. (Je suis un Berlinois)

C’est dans les années 70 que le mur va subir les plus importantes modifications: 3 mètres 60, c’est désormais la taille de la partie extérieure, visible depuis l’Ouest. A l’Est, une série d’obstacles va aussi être mise en place. Parmi eux, une bande de sable destinée à conserver les empreintes des fugitifs… mais aussi d’importants pylônes d‘éclairage, un accès réservé pour les véhicules chargés de patrouiller, ainsi qu’un système de signalisation électrique directement connecté à l’alarme au moindre contact. Sans oublier les 302 mirradors… A partir du 1er octobre 1961, les gardes ont aussi l’autorisation d’ouvrir le feu, y compris sur les femmes et les enfants.

On ignore le nombre exact de victimes du mur de Berlin, 138 personnes ont déjà été identifiées. Il y pourrait y en avoir une centaine d’autres.

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