Burkina Faso : un air de "printemps noir"

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Par Joël Chatreau
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La journée du vendredi 31 octobre a été très agitée au Burkina Faso, mais un coup de théâtre a permis d’apaiser un peu les tensions. Le président Blaise Compaoré, arrivé à la tête du pays en 1987, a finalement accepté de présenter sa démission après deux septennats et deux quinquennats passés au pouvoir. Il a quitté la capitale, Ouagadougou, en direction du sud du pays. Sans attendre, le chef d‘état-major, Honoré Nabéré Traoré, a annoncé qu’il allait assurer la transition en se chargeant des pouvoirs exécutifs et législatifs. Au lendemain d‘émeutes sanglantes à Ouagadougou, les manifestations avaient repris dès vendredi matin pour forcer le président Compaoré à lâcher le pouvoir. C’est fait, mais certains membres de l’opposition dénoncent un coup d’Etat.

La situation risque d‘être encore compliquée. Au sein des rassemblements, la colère n’est pas totalement retombée, on parle de “printemps noir” en référence au printemps arabe. De nombreux pillages ont eu lieu, notamment dans le quartier des ministères de Ouagadougou. Jeudi, l’Assemblée nationale a été incendiée et, selon l’opposition, les heurts ont fait plusieurs dizaines de morts et une centaine de blessés. Désormais, les manifestants acceptent difficilement la prise de pouvoir de l’armée, jugeant que l’actuel chef d‘état-major était un “pion” du gouvernement déchu. Ils disent faire plus confiance à Kouamé Lougué, général en retraite et ancien ministre de la Défense, limogé en 2003.

Voici le résumé détaillé d’une journée historique:

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