Rattrapé par des scandales de corruption, le Premier ministre espagnol est venu défendre des réformes contre ce mal qui gangrène la vie politique et éloigne les électeurs des partis traditionnels. Mariano Rajoy propose trois mesures, qui sont en réalité à l‘étude déjà depuis 2013, sans aucune avancée : “Je comprend l’irritation et la méfiance des Espagnols et je la partage. Tout le monde sait que des personnes sont corrompues dans mon parti, des gens qui avaient gagné ma confiance et celle de mon parti. Je vous demande pardon pour cela.”
Hier, sa ministre de la Santé a démissionné : Ana Mato est l’ultime victime d’un scandale qui touche de plein fouet le Parti Populaire au pouvoir. Elle aurait profité des largesses de son ex-mari, accusé de corruption.
En Espagne, ces affaires impliquant tous les partis traditionnels ont propulsé une jeune formation antilibérale, Podemos, qui pourrait mettre fin au bipartisme dominant la vie politique depuis quarante ans.
Selon un récent sondage, cette nouvelle formation d’extrême gauche devance le PP au pouvoir et le parti socialiste (PSOE).