"Tout est pardonné" : pas dans le monde musulman

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Par Laurence Alexandrowicz avec Reuters, AFP
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Les musulmans en colère, notamment en France, le jour de la publication du numéro de Charlie Hebdo, le numéro d’“après”. La représentation de

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Les musulmans en colère, notamment en France, le jour de la publication du numéro de Charlie Hebdo, le numéro d’“après”. La représentation de Mahomet en Une est considérée comme insultante, pour la plupart d’entre eux.

“C’est un pays de liberté d’expression, dit une femme. Alors je m’exprime. Je suis contre ce que dit Charlie parce qu’il touche notre prophète, qui est une chose très sacrée. On peut toucher mon père, ma mère ou mes enfants mais pas le prophète. Ce n’est pas bien.”

“Je considère que nous avons tous le droit à l’humour, tous le droit à la caricature, dit au contraire Mélanie, une jeune fille d’origine algérienne. Je ne vois pas pourquoi nous devrions nous empêcher de rire.”

Dans le monde, la Une de Charlie Hebdo qui mèle insoumission et pardon déchaîne encore une tempête de critiques et de mises en garde, parfois violentes. En Iran la porte-parole du chef de la diplomatie juge le dessin insultant. L’une des plus prestigieuses institutions de l’islam sunnite basée en Egypte, appelle à “ignorer” ces nouveaux dessins qualifiés de “frivolité haineuse”. Ici à Gaza, même sentiment : “Publier à nouveau de telles images c’est représenter le prophète, dit un homme. Nous disons que le travail pernicieux que ce journal a fait va causer du mal aux musulmans et aux Européens parce que c’est une claire provocation.”

Dans un pays musulman, seul le journal turc Cumhuriyet a osé publier Charlie Hebdo. Mais sans éditer la Une.

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