Qui sont les Grecs indépendants ?

Qui sont les Grecs indépendants ?
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Par Marie Jamet avec AFP, REUTERS
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Le parti des Grecs indépendants (AN.EL.) est né en février 2012 d’un groupe dissident de la droite majoritaire de Nouvelle Démocratie, parti du Premier ministre sortant Antonis Samaras.
Il a été fondé par Panos Kammenos, 49 ans, ancien ministre de la marine d’Antonis Samaras.

Ce nouveau parti, très marqué à droite, se retrouve avec Syriza sur la critique des politiques d’austérité européennes. Lors de son dernier meeting de campagne, Panos Kammenos a ainsi déclaré :
« Nous ne nous mettrons jamais à genoux tels des mendiants devant [la chancelière allemande Angela] Merkel. Nous nous tiendrons debout comme le font toujours les Grecs. » Contrairement au parti centriste To Potami, dont le discours est beaucoup plus pro-européen, AN.EL. souhaite effacer une grande part de la dette grecque, qui s’élève à 175% du produit intérieur brut du pays. D’un point de vue fiscal, le parti souhaite réduire les tranches d’imposition les plus élevées et proposer des incitations fiscales pour attirer des investisseurs.

Sur les questions de société, le parti des Grecs indépendants, souverainiste et conservateur assumé, se démarque fortement de son nouvel allié : il souhaite notamment limiter l’immigration illégale et défend les liens étroits entre l’église orthodoxe et l‘État. Panos Kammenos a aussi été accusé d’antisémitisme après avoir déclaré le mois dernier que les juifs payaient moins d’impôts que le reste de la population.

Syriza s’est tourné vers les Grecs indépendants pour former une coalition après l’aide objective que ces derniers lui ont apporté en décembre pour obtenir des élections législatives anticipées, en s’abstenant de voter pour le candidat à la présidentielle présenté par M. Samaras. Ce blocage avait entraîné la dissolution du parlement et ces nouvelles élections.

Selon Panos Kammenos, leur présence dans une coalition avec Syriza permettrait au parti des Grecs indépendants d’être une « valve de de sécurité » pour le pays en évitant qu’une majorité absolue ne gouverne le pays. Dans un discours de campagne, il avait posé la question ainsi : « Le dilemme réside dans ce que veulent les électeurs. Veulent-ils un gouvernement de majorité absolue ou un gouvernement d’unité nationale dont les Grecs indépendants seraient les garants de demain ? »

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