Enquête sur A. Coulibaly : liaison entre un proche du tueur et...une gendarme !

Enquête sur A. Coulibaly : liaison entre un proche du tueur et...une gendarme !
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Par Joël Chatreau
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La révélation que fait Le Canard enchaîné dans son édition du 4 février peut légitimement provoquer des interrogations et des inquiétudes. Selon l’hebdomadaire satirique français, l’un des présumés complices du terroriste djihadiste Amédy Coulibaly, prénommé Amar, aurait une liaison avec une gendarme, et pas n’importe quelle gendarme…une sous-officier qui travaille dans le service du renseignement opérationnel au centre technique de la gendarmerie nationale à Rosny-sous-Bois, en région parisienne (Seine-Saint-Denis). Ce sont des policiers de la direction du renseignement de la préfecture de police qui ont découvert l’existence de ce couple improbable en menant des filatures. O surprise ! Amar R. pouvait entrer relativement facilement, accompagné ou non par sa petite amie, dans l’ancien fort qui abrite le centre d‘élite de la gendarmerie.

Le plus fort, c’est que l’homme en question faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, il était recherché pour trafic d’armes et trafic de drogue. La police préférait le suivre pour remonter une éventuelle filière, liée ou non à Amédy Coulibaly, mais elle a finalement décidé de l’arrêter le 23 janvier dernier. Amar R. se trouvait en compagnie du tueur de la jeune policière municipale de Montrouge le 9 janvier, quelques heures seulement avant la prise d’otages sanglante dans le petit supermarché cacher de la porte de Vincennes à Paris. Il aurait pu avoir essayé de l’aider sur le plan logistique. Quant à la fiancée gendarme, Le Canard enchaîné précise qu’elle s’est convertie à l’islam il y a deux ans et qu’en dehors de son travail, elle porte le voile.

Ces informations ne semblent pas perturber outre mesure les hauts responsables de la gendarmerie nationale, en tout cas en apparence. Ils indiquent n’avoir rien à reprocher à leur sous-officier, aucune attitude suspecte, aucune faute professionnelle. Son ordinateur a toutefois été examiné, ce qui paraît la moindre des choses. L’enquête de la police parisienne se poursuit et rien d’autre ne filtre pour le moment…De toute façon, l’armée et les forces de l’ordre ne sont pas à l’abri du phénomène de radicalisation islamiste. L’an dernier, deux gendarmes fraîchement recrutés, justement au centre technique de Rosny-sous-Bois, avaient été soupçonnés de dérive radicale. Le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a commandé à ses services une enquête au sein de toutes les forces de sécurité. Ses conclusions pourraient être intéressantes.

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