Après une nuit blanche, le sommet de Minsk a trouvé un accord sur un arrêt des combats dans l'est de l'Ukraine. Mais il y a encore du travail selon Paris et Berlin.
Un accord sur un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine a été conclu ce matin à Minsk, après seize heures de discussions entre le président russe Vladimir Poutine, son homologue ukrainien Petro Porochenko, ainsi que les dirigeants français et allemand.
Cet accord entrera en vigueur dimanche à minuit. Il prévoit le retrait, sous deux semaines, des combattants et des armes lourdes, la mise en place d’une zone tampon élargie de 50 à 70 km le long de la ligne de front, et la libération des prisonniers. La feuille de route a été signée par Kiev et les représentants des rebelles pro-russes. Les négociateurs ont assuré que la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine seront respectées.
François Hollande a évoqué ‘‘un règlement politique global, même si tout n’est pas encore accompli”, a ajouté le président français, qui parle d’une ‘‘véritable chance d’améliorer la situation.’‘
Les discussions ont duré toute la nuit, dans une atmosphère visiblement tendue. Ce matin, le président ukrainien Petro Porochenko indiquait que certaines conditions des Russes étaient ‘‘inacceptables’‘. Les séparatistes auraient demandé notamment le retrait de l’armée ukrainienne de Debaltseve. Les débats portaient également sur la ligne de démarcation et le statut des régions conquises par les rebelles.