Amnesty réclame des moyens logistiques et financiers pour sauver les migrants en Méditerranée

Amnesty réclame des moyens logistiques et financiers pour sauver les migrants en Méditerranée
Par Euronews
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On les appelle les bateaux-cercueils: de petites embarcations chargées de migrants qui rêvent de rejoindre l’Europe. Selon Amnesty International

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On les appelle les bateaux-cercueils: de petites embarcations chargées de migrants qui rêvent de rejoindre l’Europe. Selon Amnesty International, 1.700 personnes sont mortes dans cette traversée depuis le début de l’année. Cent fois plus qu‘à la même période l’an passé.

Pour expliquer ces chiffres, Amnesty pointe l’abandon de l’opération italienne de sauvetage, Mare Nostrum.

“Ce qu’on remarque c’est que de plus en plus des bateaux commerciaux sont appelés à intervenir puisque c’est le droit de la mer qui les obligent à intervenir lorsque quelque chose se passe à proximité d’eux”, explique Philippe Hensmans, directeur francophone d’Amnesty Belgique. “Or, ces bateaux ne sont absolument pas adaptés pour ça, ils ont des équipages reduits et même s’ils sont très grands, et il n’ont pas l’outillage nécessaire pour récupérer les personnes qui se noient”.

Jusqu’en octobre 2014, Mare Nostrum patrouillait à proximité des côtes Nord-africaines, là où ont lieu la plupart des naufrages. Le rayon d’action de la mission européenne Triton se cantonne aux côtes de l’Italie et de Malte. Son budget est trois fois moins élevés que celui de Mare Nostrum et son mandat se limite à la surveillance des frontières.

Amnesty réclame d’urgence le déploiement de ressources navales et aériennes en Méditerranée. A la veille d’un sommet consacré à la migration, elle appelle à changer de politique.

1.11-1.25 Iverna McGowan
“Nous avons besoin d’une véritable politique d’asile”, affirme Iverna McGowan, directrice du bureau d’Amnesty International aurpès des institutions européennes. “Cela signifie qu’il faut ouvrir les frontières et augmenter considérablement le nombre de places d’accueil pour les réfugiés. Il faut aussi délivrer plus de visas humanitaires et adopter une approche plus libérale de la réunification familiale.”

Amnesty déplore aussi le manque de solidarité entre Etats. Sur les 40.000 Syriens réfugiés en Europe, 30.000 seraient en Allemagne. En camparaison, les pays voisins de la Syrie ont accueillis 10 fois plus de réfugiés.

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