Faillite des banques, sortie de la zone, euro, plan d’austérité drastique, ponction sur les dépôts bancaires… Autant de scénarios qui inquiètent les
Faillite des banques, sortie de la zone, euro, plan d’austérité drastique, ponction sur les dépôts bancaires… Autant de scénarios qui inquiètent les Grecs, soucieux de préserver leurs économies qu’ils jugent menacées dans des banques toujours fermées. Ils sont nombreux à anticiper le pire en prépayant leurs impôts, en s’acquittant de leurs dettes ou en achetant des objets de valeur. Une façon pour eux de protéger leur avenir.
Des rentrées fiscales en hausse
Paradoxe de la crise actuelle, les rentrées fiscales se seraient intensifiées ces derniers jours en Grèce permettant à Athènes, à court d’argent, de payer notamment le salaire de ses fonctionnaires. Selon le très sérieux quotidien grec Kathimerini, pas moins d’un milliard d’euros serait ainsi rentré dans les caisses de l’Etat depuis que les autorités ont instauré un contrôle des capitaux, le 29 juin. Dans ce contexte financier incertain, de nombreux contribuables grecs s’empressent en effet de payer leurs impôts et autres taxes, alors que les entreprises semblent s’acquitter plus rapidement de leurs dettes auprès des leurs fournisseurs, anticipant ainsi une éventuelle ponction sur les comptes.
Ruée sur les objets de valeur
Car beaucoup en Grèce craignent le précédent chypriote, en 2013, lorsque le plan de sauvetage des créanciers avait imposé une lourde taxe sur les dépôts de plus de 100.000 euros. Des épargnants avaient alors perdu près de 40% de leur argent.
Inquiets pour leurs économies, de nombreux Grecs se ruent ainsi sur les objets de valeur, notamment sur le gros électroménager – four, réfrigérateur, lave-vaisselle… Des appareils qui conserveraient leur valeur marchande en cas de grave crise financière.
Le New York Times rapporte l’exemple d’un joaillier qui a refusé des achats d’un montant d’un million d’euros, préférant garder ses bijoux plutôt que de déposer cet argent à la banque.