Burundi : une histoire tourmentée

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Par Euronews
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En annonçant fin avril sa candidature à un troisième mandat, le président Nkurunziza a replongé le pays dans la crise politique et les violences

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En annonçant fin avril sa candidature à un troisième mandat, le président Nkurunziza a replongé le pays dans la crise politique et les violences, ramenant le spectre de la guerre civile.

Une candidature de trop, pour l’opposition qui la juge anticonstitutionnelle, le chef de l’Etat devant se limiter à deux mandats.

Mais le président sortant, élu en 2005 puis en 2010, met en avant le fait qu’il n’a pas été élu au suffrage direct la première fois, mais par l’assemblée parlementaire.
En mai, la Cour constitutionnelle lui a donné raison, une validation cautionnée sous la pression et les menaces, a dénoncé l’opposition.

Ce petit pays enclavé d’Afrique de l’est a connu une histoire tumultueuse jalonnée de massacres et de coups d‘État militaires depuis que la Belgique lui a rendu son indépendance en 1962.

Le Burundi a été déchiré par une guerre civile sanglante entre 1993 et 2003.
300 000 personnes sont mortes dans les violences qui ont opposé lesTutsis, minoritaires mais qui dominent traditionnellement la politique et l’armée, et les Hutus, qui représentent 85 pour cent de la population.

Sous l‘égide de Nelson Mandela, les accords de paix d’Arusha en 2000 initient un processus de sortie de crise, et la mise en place d’un gouvernement inter-ethnique. Faute d’accord de cessez-le-feu total, les violences se poursuivent, mais en 2005, de premières élections démocratiques ont lieu qui aboutissent à l‘élection du président Nkurunziza par le parlement.

Il faudra le parrainage des forces de paix de l’ONU et de l’Union africaine pour conduire au désarmement de toutes les forces rebelles, mais malgré l’accord de cessez-le-feu de 2006 entre le gouvernement et le dernier groupe armé, le FLN (Forces nationales de libération), les violences n’ont jamais cessé complètement.

Le nouveau regain de violences et l’incertitude politique de ces dernières semaines a amené près de 200.000 personnes à fuir vers les pays voisins, faisant craindre une crise humanitaire, et une nouvelle déstabilisation régionale.

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