L‘émotion d’un peuple frappé comme jamais par le terrorisme. La colère aussi. Des milliers de personnes ont manifesté ce dimanche matin à Ankara, la
L‘émotion d’un peuple frappé comme jamais par le terrorisme. La colère aussi. Des milliers de personnes ont manifesté ce dimanche matin à Ankara, la capitale turque, non loin du lieu du double attentat de samedi qui a coûté la vie à 95 personnes au moins. Le bilan sera sûrement beaucoup plus lourd car parmi les 246 blessés, 48 se trouvent dans un état critique.
Les manifestants accusent le président Erdogan et le gouvernement islamo-conservateur d‘être responsable de l’attaque.
Il n'y a plus de différence avec ce qui se passe en Irak ou en Syrie.
Condamnations internationales
L’attentat n’a pas encore été revendiqué. Le gouvernement a désigné trois auteurs potentiels : le PKK, le groupe Etat islamique ou bien encore un parti d’extrême-gauche.
La double attaque a été condamnée par de nombreux chefs d’Etat comme le président américain Barack Obama, le Français François Hollande ou encore le pape François.
J'adresse toutes mes condoléances au peuple turc et condamne l'attentat qui a coûté la vie à plusieurs dizaines de manifestants à Ankara.
— François Hollande (@fhollande) 10 Octobre 2015A l'Angélus, @Pontifex exprime sa “douleur“ pour l'attentat perpétré hier à Ankara #Turquiepic.twitter.com/rxJjQPr9sY
— I.MEDIA ن (@AgenceIMEDIA) 11 Octobre 2015“J’ai vraiment pleuré en regardant les informations. C’est si triste, dit un Turc de 44 ans. Aucune humanité, juste de la brutalité. Il n’ y a plus de différence avec ce qui se passe en Irak ou en Syrie. C’est devenu la même chose.”
“Notre peuple et notre nation ne le méritent pas, déplore un autre. Nous ne devrions pas leur permettre de mettre à mal notre paix et notre unité. Nous devons rester solidaires, surtout en ce moment.”
“Ca aurait pu être moi ou quelqu’un de ma famille, témoigne un troisième homme. Les gens devraient pouvoir dire ce qu’ils ont à dire sans faire verser le sang.”
Cet attentat, le plus meurtrier dans l’histoire du pays, intervient en pleine campagne électorale. Des législatives anticipées ont été convoquées pour le 1er novembre.
