Reprise des pourparlers pour un cessez-le-feu à Gaza : dernière chance avant un assaut sur Rafah ?

Des véhicules blindés israéliens stationnés près de la frontière entre Israël et Gaza, jeudi 25 avril 2024.
Des véhicules blindés israéliens stationnés près de la frontière entre Israël et Gaza, jeudi 25 avril 2024. Tous droits réservés Leo Correa/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par euronews avec agences
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Le Hamas a confirmé ce samedi matin "étudier" un nouveau plan pour une trêve à Gaza. Une "dernière chance" de parvenir à un accord avant l'opération terrestre israélienne à Rafah.

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Petit espoir de trêve à Gaza ? Le mouvement islamiste du Hamas a indiqué ce samedi matin "étudier" les dernières propositions du gouvernement israélien qui a déjà averti que ces propositions constituaient une "dernière chance" avant l'opération terrestre qu'Israël compte mener à Rafah. 

Les médias israéliens ont rapporté qu'une nouvelle série de négociations au Caire s'était terminée vendredi et que la délégation israélienne était "disposée à faire de nouvelles concessions généralisées pour parvenir à un accord", mais a mis en garde contre tout nouveau "retard" de la part du Hamas.

Les médias citant des responsables rapportent qu'Israël est prêt à accepter la libération de 33 otages vivants - femmes, enfants, personnes âgées et malades - le Halmas proposait le chiffre de 20 otages. 

Le délai exact n’a pas été détaillé, mais des agences de médias montrent des images de blindés israéliens déjà rassemblés à proximité immédiate de Rafah.

A ce stade, le Hamas n'a pas rejeté formellement les dernières propositions d'Israël mais a réaffirmé ses "exigences" à savoir "un cessez-le-feu permanent", le retrait de l'armée israélienne "de toute la bande de Gaza", "le retour des déplacés dans leurs zones et lieux de résidence", et "l'intensification de l'entrée de l'aide humanitaire". Autant de lignes rouges pour Israël qui s'oppose notamment à un cessez-le-feu permanent, insistant plutôt sur une pause de plusieurs semaines dans les combats pour ensuite mener par exemple son opération terrestre à Rafah. Israël refuse également de se retirer ses forces sur  l'ensemble du territoire palestinien.

Pour discuter de ce plan de trêve une délégation égyptienne est arrivée vendredi en Israël. L'Egypte est l'un des trois pays médiateurs avec le Qatar et les Etats-Unis.

L'enquête avance par ailleurs concernant les accusations d'Israël portées sur des membres de l'agence onusienne de l'UNWRA suspectés d'être proches ou membres du Hamas. Les enquêteurs de l'ONU affirment qu'ils ont abandonné jusqu'à cinq dossiers sur 19 en raison du manque de preuves du côté israélien. Sur les 12 accusations initiales portées par Israël, une est complètement close et trois autres sont suspendues : sur sept cas plus récents, un est suspendu "en attendant davantage de preuves d'Israël". Les enquêteurs soulignent qu'ils continuent de travailler sur les dossiers restants.

La "flottille de la liberté" coincée à Istanbul

Dans ce contexte, davantage de pays ont décidé de reprendre le financement de l'UNRWA. Vendredi, le gouvernement néerlandais a ainsi déclaré qu'il envisageait de reprendre le financement de l'agence onusienne si elle "mettait en œuvre des recommandations visant à renforcer sa neutralité".

L'UNRWA insiste sur le fait qu'il fait ce qu'il peut pour continuer à fournir de l'aide aux Palestiniens. Entre-temps, une aide supplémentaire est attendue de la part de la "Flotille de la Liberté", un rassemblement de plusieurs navires amarrés et en cours de chargement dans un port près d'Istanbul. Il est là depuis plusieurs jours maintenant, avec un départ constamment retardé. Les militants accusent Israël de créer davantage d’obstacles bureaucratiques.

La Flottille de la Liberté transporterait environ 5 500 tonnes de marchandises humanitaires ; les organisateurs avaient initialement l'intention de tenter de briser le blocus maritime israélien de Gaza.

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