L'extrême droite turque : les nationalistes du MHP, troisième force politique du pays

L'extrême droite turque : les nationalistes du MHP, troisième force politique du pays
Par Sandrine Delorme avec Sophie Desjardin, agences
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Devlet Bahceli faisant le signe du Loup gris… C’est le signe de ralliement des nationalistes turcs. Il est leur chef depuis 1997 et il n’est pas

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Devlet Bahceli faisant le signe du Loup gris… C’est le signe de ralliement des nationalistes turcs. Il est leur chef depuis 1997 et il n’est pas étranger à la crise politique qui sévit et au fait que les Turcs retournent aux urnes quatre mois après les dernières élections.
Idéologiquement, son parti est considéré comme le plus susceptible des partis d’opposition de former une coalition avec l’AKP. Mais jusqu’ici Bahceli a toujours refusé.

En juin dernier, après 13 ans de domination de la vie politique, l’AKP échoue à obtenir la majorité absolue au parlement. Il lui faut donc former une coalition. Les pourparlers avec les sociaux-démocrates échouent. Et Bahceli refusera de sauver la mise.

Le 8 juin, il déclarait :
La première coalition possible devrait être AKP-HDP, le parti pro-kurde. La seconde possibilité, c’est une coalition entre l’AKP, les sociaux-démocrates du CHP et le HDP. Si ces deux scénarios échouent, alors des élections anticipées doivent être organisées.

Toute alliance avec l’AKP est donc rejetée. A tel point que lorsqu’un cadre historique du parti, le fils du fondateur du parti,Tugrul Turkes accepte sa nomination comme vice-Premier ministre du gouvernement intérimaire de Davotglu, il est suspendu. Et ce, même si le parti d’extrême droite tombe alors à 79 députés et devient le plus petit groupe au parlement.

Le MHP est ouvertement anti-kurde. Début septembre, après des attaques du PKK, ses militants attaquaient le siège du parti HDP pro-kurde à Ankara et ses locaux dans d’autres villes.

Le MHP reproche au gouvernement d’Erdogan d’avoir favorisé l’entrée du HDP au parlement. Il lui reproche aussi la reprise des pourparlers de paix avec le Parti des travailleurs du Kurdistan fin 2012.

Fondé en 1969, le MHP a longtemps été anecdotique, jusqu’au tournant des années 90. Lors des élections de 99, il était devenu la deuxième force politique du pays. Aujourd’hui, il occupe la troisième position et l’AKP courtise son électorat pour ne pas avoir à négocier avec ce “Loup gris” (nom que se donnent les militants du MHP) de 67 ans.

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