C’est un texte martyre qui a été présenté hier à la COP21 selon le porte-parole du groupe Afrique. Le projet d’accord distribué est débattu
C’est un texte martyre qui a été présenté hier à la COP21 selon le porte-parole du groupe Afrique. Le projet d’accord distribué est débattu, critiqué, révisé, en ce moment même par les 195 pays participants. Au cœur des discussions, le financement de la lutte contre le réchauffement climatique.
Voici le nouveau texte soumis aux 196 Parties https://t.co/IsSqZtmPE8#COP21pic.twitter.com/qXzmK2bnjw
— COP21 – Paris 2015 (@COP21) 9 Décembre 2015
La directrice du programme climat du think tank américain World Resources Institute se montre néanmoins optimiste : “il ne manque pas grand chose en réalité, souligne Jennifer Morgan,. Le défi pour les négociateurs est de le résumer tout en gardant les points clés les plus ambitieux. Y aura-t-il un objectif sur le long terme ? Y aura-t-il une progression pour que les pays puissent revoir régulièrement leurs ambitions à la hausse ? Ces sujets sont en attente”.
Les pays du nord ont promis de débloquer 100 milliards de dollars pour financer la transition énergétique du Sud. Insuffisant pour les pays en voie de développement, mais aussi pour certaines ONG. “Le texte considère pour l’instant que les 100 milliards vont devoir être amplifiés après 2020. Malheureusement pour l’instant les pays n’ont pas vraiment expliqué comment ils comptaient amplifier la mobilisation des soutiens financiers”, précise Pierre Cannet, chef du programme climat de WWF-France.
Les pays du Sud remettent en cause le financement et son calcul, qui inclut notamment des prêts. La France, qui préside cette conférence, a 24 heures pour favoriser un consensus.
“Si le dernier texte présenté sur la table des négociations ne fait pas l’unanimité, les responsables politiques et les ONG évoquent tout de même des options intéressantes mais insuffisantes pour parler d’un accord. La France a donc décidé de changer de méthode de travail afin de présenter dans les prochaines heures un nouveau texte”, conclut notre envoyé spécial au Bourget, Grégoire Lory.