Le trafic d’antiquités est après le pétrole la principale source de revenus de l’organisation Etat islamique. De nombreux objets pillés, notamment
Le trafic d’antiquités est après le pétrole la principale source de revenus de l’organisation Etat islamique. De nombreux objets pillés, notamment dans la cité de Palmyre en Syrie, se retrouvent facilement sur le marché noir. Ils passent souvent par des intermédiaires en Turquie ou au Liban, qui les revendent ensuite à des collectionneurs, notamment en Europe, en cachant leur origine.
“Les douaniers savent qu’un kilo de cocaïne est illégal. Mais quand ils voient un pot antique, ils ne savent pas toujours si c’est un objet touristique ou si c’est une urne vieille de 3.000 ans”, souligne Deborah Lehr présidente de Antiquities Coalition, une organisation qui lutte contre le trafic d’antiquités.
Pour les experts, ce trafic permet au groupe État islamique de financer ses actions terroristes et de poursuivre son pillage à grande échelle des sites archéologiques. “Des collectionneurs pensent qu’en achètant ces objets d’art, il les protège. C’est une erreur, car cela permet à l‘État islamique de piller davantage, de vendre davantage et donc de gagner plus d’argent”, explique Richard Kurin, de la Smithsonian Institution.
En Europe, la France notamment appelle à des contrôles plus stricts pour lutter contre le trafic d’antiquités. Une liste d’objets, susceptibles d’avoir été pillés, a été transmise aux antiquaires.